GORET Jean-Baptiste, Alphonse

Né le 19 décembre 1828 à Becquigny (Somme) ; y demeurant ; journalier ; communard.

Il était célibataire. Du 4 mars 1841 au 4 août 1870, il subit neuf condamnations pour vol, outrage public à la pudeur, vagabondage, chasse avec engins prohibés, coups volontaires, les peines variant de trois jours à quatre mois de prison.
En novembre 1870, il s’engagea comme remplaçant dans le 91e régiment de ligne qui avait fait partie de l’armée du Nord. Licencié, il passa huit jours à Becquigny, en avril 1871. Puis il partit pour Paris revêtu de son uniforme d’infanterie qu’il avait conservé et entra dans les troupes fédérées. Il fut blessé le 23 mai sur la barricade de la rue Doudeauville, à Montmartre, XVIIIe arr., et hospitalisé à Lariboisière.
Goret soutint n’être entré à Paris que peu avant l’entrée des troupes et avoir été blessé en allant voir sa sœur (elle était à Becquigny depuis la fin du Siège). D’après le maire de Becquigny, Goret était un fainéant et un mauvais sujet qui avait dissipé en débauches les 1 700 francs touchés en novembre 1870 comme remplaçant. Le 6e conseil de guerre le condamna, le 13 avril 1872, à cinq ans de détention. À Belle-Île, en juillet 1876, il avait une conduite « assez satisfaisante », mais s’abstenait de tout travail.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article60673, notice GORET Jean-Baptiste, Alphonse, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 2 août 2019.

SOURCE : Arch. Nat., BB 24/756.

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