Né le 22 décembre 1837 à Reims (Marne) ; demeurant à Paris ; plombier ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.
Célibataire, il vivait en concubinage. Il avait fait un congé dans le 1er régiment du génie et fut libéré du service en 1864 avec un certificat de bonne conduite. Il fut rappelé sous les drapeaux en 1870 et incorporé dans le 3e régiment du génie ; pendant le Siège, il servit au fort d’Issy.
Il fut libéré définitivement le 11 mars 1871 ; jusqu’au 2 avril, il travailla, puis entra dans la 9e compagnie du génie auxiliaire fédéré, à Passy (XVIe arr.) ; il fut nommé sergent peu après, puis passa lieutenant le 20 avril, et capitaine en second le 1er mai. Comme sergent, il fut chargé des travaux de réparation des remparts de la Seine, à la porte de la Muette. Comme lieutenant et capitaine, il dirigea la restauration du fort d’Issy ; il démissionna le 21 mai et porta lui-même sa démission à Delescluze : « Le désordre était grand, l’obéissance à peu près nulle. En présence de cette désorganisation, moi qui ai été soldat, je ne dois plus commander. » Il suivit sa compagnie comme simple sapeur et fut fait prisonnier le 26 mai au lac Saint-Fargeau, XXe arr.
La police recueillit sur lui des « renseignements favorables », il paraissait ne pas s’occuper de politique. Le 9e conseil de guerre le condamna, le 22 décembre 1871, à la déportation simple et à la privation de ses droits civiques ; il arriva à Nouméa le 25 septembre 1872. Le 15 janvier 1879, il obtint la remise de sa peine.
SOURCE : Arch. Nat., BB 24/745. — Note de Louis Bretonnière.