BAUMGARTEN Émile, Joseph

Fils unique d’une famille cheminote, Émile Baumgarten était menuisier de formation. Il travailla à partir de 1938 et pendant l’annexion de la Moselle à l’Allemagne nazie aux ateliers des chemins de fer de Montigny-lès-Metz (Moselle). Vers 1947-1948 il fut muté aux ateliers de Sarreinsming (Moselle) où il travailla jusqu’à sa retraite. Il adhéra au syndicat CGT des cheminots dès son entrée à la SNCF.
En septembre 1939, Émile Baumgarten fut mobilisé dans l’armée française alors que sa femme était évacuée avec les autres habitants du secteur de Sarreguemines (Moselle) vers les Charentes. Il rentra en Moselle à la fin de l’année 1940 alors que le département était annexé à l’Allemagne nazie. Émile Baumgarten s’engagea dans le groupe de résistance « Mario », le plus important de Moselle annexée. Ce groupe affilié au mouvement de résistance communiste Front national avait été mis sur pied, au cours de l’été 1941, par l’instituteur messin Jean Burger, aidé par les cheminots Charles Hoeffel et Georges Wodli. Son activité clandestine lui valut d’être arrêté par la Gestapo le 16 juin 1944 aux ateliers des chemins de fer de Montigny-lès-Metz et d’être emprisonné au SS Sonderlager du Fort de Queuleu dans la banlieue messine avant d’être déporté au camp de Natzweiler-Struthof (Bas-Rhin annexé) où il fut affecté au travail dans une menuiserie de Sainte-Marie-aux-Mines (Haut-Rhin annexé). Il fut ensuite transféré au camp de Dachau (Allemagne), où il fut libéré le 29 avril 1945.
Émile Baumgarten reprit son engagement syndical à la Libération et le 27 mars 1949, lors de l’assemblée générale des cheminots CGT de Sarreguemines, il fut élu au bureau du syndicat où il assurait la fonction d’assesseur. Il était alors employé au service de l’entretien des voies.
En janvier 1963, Émile Baumgarten était membre du comité dirigeant la section de Sarreguemines de la Fédération nationale des déportés et internés résistants et patriotes (FNDIRP). Il obtint le titre de déporté résistant, la Médaille militaire, la Médaille de la déportation et enfin la Légion d’honneur.
Marié le 31 janvier 1938 à Folpersviller (Moselle) avec Elsa Fahs, il fut père de deux filles.