Né le 23 avril 1842 à Lucey (Orne) ; demeurant à Paris, 183, boulevard de la Gare (XIIIe arr.) ; marchand de vins ; communard.
Il était célibataire, père d’un enfant. Il habitait Paris depuis 1863 et n’avait pas été militaire. Le tribunal de commerce de Paris le déclara en faillite le 6 octobre 1869.
Pendant le 1er Siège, il était caporal dans le 42e bataillon de la Garde nationale ; sous la Commune de Paris il appartint au 133e bataillon avec le même grade. Habitué des clubs, il était surnommé le Curé « parce qu’il y « déblatérait » contre la religion ». « Homme lâche et à double face, selon un rapport de police, Gossin avait tour à tour pratiqué la dénonciation au profit de l’insurrection et dans l’intérêt du gouvernement. » Ce ne semble pas très juste en ce qui concerne le second point, puisque c’était « un homme d’ordre » qu’il avait dénoncé le 26 mai, par vengeance personnelle. Selon un rapport du commissaire du gouvernement du 9 octobre 1872, Gossin « était sans doute délégué au Comité central ».
Le 10e conseil de guerre le condamna, le 20 janvier 1872, à cinq ans de détention et à la privation de ses droits civiques ; le 19 octobre 1876, Gossin obtint remise du reste de sa peine.
SOURCE : Arch. Nat., BB 24/771.