Né à Rouen (Seine-Inférieure) ; demeurant à Paris, 78, boulevard de Sébastopol (IIIe arr.) ; employé de commerce ; membre du Conseil fédéral des sections parisiennes de l’Internationale ; communard, fusillé le 26 mai 1871 à la caserne Lobau au cours de la Semaine sanglante.
Henri Goullé fut délégué du IIIe arrondissement au Comité central républicain des vingt arrondissements. Comme secrétaire, il signa, les 18 et 19 octobre 1870, le règlement réorganisant le comité.
Goullé collabora également à la République des Travailleurs, organe des sections Batignolles et Ternes de l’AIT, qui parut en janvier-février 1871.
Début février 1871, Goullé signait pour l’Internationale la liste des « Candidats socialistes révolutionnaires, proposés par l’Association Internationale des Travailleurs, la Chambre fédérale des sociétés ouvrières, la délégation des vingt arrondissements » aux élections législatives. Il fut, avec Varlin, secrétaire-correspondant pour la France du Conseil fédéral des sections parisiennes de l’Internationale, en avril 1871 — cf. La Révolution politique et sociale, 23 avril 1871, organe des sections de l’Internationale, gares d’Ivry et Bercy réunies, dont il était un des principaux collaborateurs. C’est dans ce numéro du 23 avril qu’il publia un article intitulé « À la Commune » dans lequel il disait :
« Détruisez le passé, hommes et choses ; tous les moyens sont bons. Agissez donc, on bavardera après.
« [...] Les plus humains sont ceux qui tuent le plus d’ennemis ».
SOURCES : Les séances officielles de l’Internationale à Paris pendant le Siège et pendant la Commune. — J. Dautry, L. Scheler, Le Comité central républicain..., op. cit. — Notes de R. Skoutelsky, M. Jourdan et L. Bretonnière.