GOUPIL Edmond, Alfred

Par Claude Pennetier, Gauthier Langlois

Né le 6 avril 1838 à Mayenne (Mayenne), mort le 19 mai 1920 à Sèvres (Hauts-de-Seine) ; docteur en médecine ; franc-maçon, libre-penseur, membre de l’Internationale ; élu à la Commune de Paris il fut chargé de l’enseignement mais démissionna le 7 avril. Condamné à la prison malgré sa courte participation à l’insurrection, il s’engagea à sa libération dans l’action sociale en faveur de la santé, de l’hygiène, du logement et des droits de l’homme. Il fut le créateur de plusieurs sociétés mutualistes ou philanthropiques, dont « L’Association fraternelle des anciens combattants et amis de la Commune », auxquelles il fit adhérer de nombreuses personnalités et amis du monde politique et militant républicain.

Portrait d’Edmond Goupil vers 1871
Portrait d’Edmond Goupil vers 1871
Pourvu d’un physique de bon vivant, il est décrit par la Gazette comme gros et brun, avec d’abondants cheveux noirs, par le Temps comme ayant une haute stature et une physionomie calme et douce. Source : Deering Library at Northwestern University.

Edmond Goupil (parfois orthographié Goupy) était le fils de Victor Goupil, un hôtelier de Mayenne, conseiller municipal et capitaine de la Garde nationale de sa ville en 1848. À son décès Victor qui était libre penseur fut enterré civilement, ce qui fit scandale. La mère, Victoire Adélaïde Loison, était la fille d’un aubergiste. Le couple eut neuf enfants. L’aîné des garçons, Auguste, reprit le métier de ses parents. Victor Goupy fut imprimeur à Paris. L’avant dernier, Léon Goupy, fut horloger puis commissionnaire en vin. Il était aussi engagé politiquement que le cadet Edmond et fut, pendant le Second empire, proscrit à Jersey où il reçut la visite de ses frères.

Edmond fit des études de médecine et s’engagea comme chirurgien pendant la campagne d’Italie. En 1860 il s’installa à Paris, acheva sa thèse de médecine et ouvrit un cabinet. Il fréquentait alors les cabarets et cafés concerts. C’est là qu’il y rencontra plusieurs compositeurs : Émile Lombard, Marius Boullard, Auguste Olivier et Auguste de Villebichot qui mirent en musique certains de ses poèmes et chansonnettes publiées, entre 1861 et 1869, sous son nom ou le pseudonyme de Jacques Brasdor. Dans le même milieu il rencontra Estelle Collignon (1839-1907), jeune chanteuse et artiste dramatique qui se produisait au café Morel. De leur liaison naquit une fille, Céline, en 1862. Ces artistes étant sans protection sociale Goupil participa à la fondation d’une mutuelle : l’Association des artistes lyriques. Il régularisa sa liaison avec Estelle en se mariant le 20 octobre 1864 à Paris (VIe arr.). Le couple, qui vivait alors au 63 rue de Vaugirard (Paris VIe arr.), eut trois filles : après Céline reconnue par l’acte de mariage vint en 1868 Suzanne et en 1875 Charlotte.

Publicité publiée dans l’un des ouvrages du docteur : Le sexe mâle : anatomie, maladies, hygiène (10e édition). Goupil signale aux nécessiteux qu’il donne des consultations gratuites deux demi-journées par semaine.

Le docteur Goupil était connu dans sa profession pour avoir imaginé l’uroscopie — technique fondant les diagnostics sur des examens d’urine. Il avait avec un confrère pharmacien monté un laboratoire d’analyse médicale et publiait depuis 1861 divers ouvrages et un trimestriel L’Uroscopie, pour donner des conseils de santé et d’hygiène. Il s’y montrait particulièrement attaché aux conditions de vie et de travail des ouvriers, notamment des mineurs de fond. Attaché à l’égalité sociale, il n’hésitait à prodiguer des soins gratuits aux nécessiteux. Hors du domaine médical, il était ignoré des militants ouvriers ou politiques avant 1870, mais dirigeait la loge maçonnique de rite écossais dite de l’« Alliance fraternelle » dont Pierre Maugras et Eugène Protot étaient membres. (Sur les maçons voir Eugène Thirifocq). Lorsque les loges dissidentes furent priées de rallier le Grand Orient, il parut en éprouver une grande amertume ; il s’éleva contre l’unité imposée par « un pouvoir théocratico-mystique » et protesta au nom d’une liberté fondée sur la raison contre « des fils ingrats sortis de son sein qui se joignent à ses ennemis traditionnels pour la déchirer » (la franc-maçonnerie). Mais il fallut le Siège de 1870 par les prussiens pour que ses opinions prennent un tour plus actif. Commandant élu du 115e bataillon de la Garde nationale, membre du Comité républicain du VIe arr., il marcha sur l’Hôtel de Ville, le 31 octobre, et c’est lui que le maire Arago trouva assis dans son propre fauteuil lorsqu’il entra dans son bureau ; Goupil le somma de démissionner. Il gagna ensuite la mairie du VIe ; arrêté, il s’évada — l’Officiel, en décembre, lui reprocha d’être sorti sur parole de la Conciergerie et il protesta dans le Combat. Il était dès lors partisan de la Commune et écrivait dans le même journal, le 22 novembre : « Elle est faite : élémentairement du moins. Pourquoi ne se constitue-t-elle pas ? Tout pouvoir vient d’en bas, la souveraineté se délègue par le pouvoir du peuple. » Et il esquissait sa composition (80 membres), son rôle (alimentation, assistance, instruction, armement, salaires).

Après avoir été du nombre des 43 socialistes révolutionnaires présentés aux élections du 8 février 1871 par l’Internationale, la Chambre fédérale des sociétés ouvrières et la Délégation des vingt arrondissements de Paris, le docteur Goupil fut élu à la Commune par le VIe arr., le 26 mars, en seconde position par 5 111 voix sur 9 499 votants et 24 807 inscrits. Le premier élu, Albert Leroy avait obtenu 5 800 voix ; le troisième Jean Robinet, 3 904 voix ; le quatrième, Charles Beslay, 3 714 voix ; le cinquième, Eugène Varlin (élu dans les XVIIe et XIIe arr.) 3 602 voix. Membre, au moins depuis 1868, de la « Société pour l’instruction élémentaire », il choisit le 29, de siéger à la commission de l’enseignement qui le 1er avril le délégua à l’administration des services d’Instruction publique. Avait-il fait arrêter, rue de Sèvres, des Jésuites qui furent ensuite fusillés rue Haxo ? Il démissionna le 7 avril et dira qu’il avait été partisan de la Commune en tant qu’organisme de gestion municipale, mais s’en désolidarisa lorsque le Comité central l’avait poussée à des mesures « générales et excessives » — il cita : l’attaque contre Versailles, les mesures contre la liberté de la presse et contre le clergé.

Pour échapper à la répression versaillaise il se cacha avec sa femme à Marlotte (actuellement Bourron-Marlotte, Seine-et-Marne) où, le 31 mai, il faillit être arrêté suite à une dénonciation. Puis il se cacha dans sa famille à Mayenne (Mayenne), sans doute avec la complicité de son frère Léon Goupy. Il finit, le 3 septembre, par se livrer, espérant bénéficier de l’indulgence qui lui paraissait acquise à d’autres, comme lui démissionnaires de la Commune : Parent ne venait-il pas d’être acquitté la veille ? 1870 avait marqué un arrêt coûteux dans sa vie professionnelle, et dix personnes étaient à sa charge : outre sa famille propre, les enfants de son frère décédé et des vieillards. Aussi alla-t-il supplier qu’on l’interrogeât. Pendant la durée de l’instruction et du procès il fut enfermé dans la Maison de Correction de Versailles, avenue de Paris. Il y retrouva de nombreux communards qui y attendaient d’être fixés sur leur sort parmi lesquels Calvignac, Hubert Géresme, Coudereau, Jolivet, Maxime Lisbonne, Eyraud, Lucien Barrois, Lagarde, Jean Allemane et Henri Brissac, qui se lia avec lui. Pour se rendre utile Élisée Reclus donnait des cours de gymnastique et Goupil des cours d’anatomie aux prisonniers.

Le 4e conseil de guerre ne le tint pas quitte entièrement, bien que des témoins soient venus dire sa générosité, il fut condamné, le 19 février 1872, à deux ans de prison, pour avoir séquestré un capitaine de la Garde nationale le 31 octobre 1870, et le lendemain à cinq ans, le principal grief retenu contre lui étant l’immixtion dans des fonctions publiques ; la confusion des deux peines était ordonnée. « Je fut ministre pendant cinq jours, ça m’a valu cinq ans de prison ! » dira-il. Son recours en grâce fut rejeté (6 juin 1872) et, le 23 mai 1874 seulement, sa peine réduite à deux ans à compter du début. Il purgea sa peine à la prison parisienne de la Santé. Pendant ce temps, sa femme et sa sœur, dans l’embarras financier, sollicitèrent, par une annonce dans le Rappel, un emploi dans le commerce.

Après sa libération Goupil ne reprit pas l’action politique. Mais il continua à entretenir des relations étroites avec les milieux politiques ou militants républicains. Un rondeau, la Cage aux Parisiens, composé par Goupil pour fêter l’amnistie des communards en 1880, nous permet de mieux connaître ses relations. Selon Charles Chincholle, ses amis le priaient de le chanter entre le café et la chartreuse, quand ils dînaient chez lui. Ce qui arrivait assez souvent, le docteur étant en très hospitalier, particulièrement pour les anciens communards. Dans ce rondeau Goupil rendait hommage à ses amis parmi lesquels le journaliste Henri Brissac, l’ouvrier Hubert Géresme, l’architecte Charles Gaudier, Lagarde, Guérin (le chansonnier Alexandre Guérin ?), les journaliste Henry Rochefort et Léon Séguin, l’ancien magistrat et homme de lettres Charles Marchal, le typographe socialiste Jean Allemane, Jolivet, le comptable Lucien Barrois, l’artiste dramatique Maxime Lisbonne, l’instituteur Pierre Budaille, le professeur Jules Fontaine, le géographe anarchiste Élisée Reclus, le journaliste et homme de lettres Gustave Maroteau, le cordonnier blanquiste Alexis Trinquet, le député radical-socialiste Alphonse Humbert. Tous étaient des anciens de la Commune où ils avaient parfois exercé de hautes responsabilités et beaucoup partageaient aussi avec Goupil le fait d’appartenir à l’Internationale et à la Franc-maçonnerie. Élisée Reclus et Alphonse Humbert, furent, à Paris (IVe arr.) en 1897, les témoins du mariage de sa fille Charlotte avec Georges Guessarian, médecin d’origine arménienne. En dehors du cercle privé Goupil ne cachait pas ses sympathies politiques. En 1905 il fut l’un des orateurs qui prononça, avec le député socialiste Adrien Meslier, les anarchistes Séverine, Miguel Almeyreda et Fortuné Henry fils, un discours au banquet fêtant l’acquittement de l’anarchiste Charles Malato.

Ses relations politiques, le docteur Goupil les mettait au service d’actions sociales ou philanthropiques. Suite à l’amnistie de 1880 il s’engagea dans le soutien aux communards de retour d’exil. Il fut avec Henry Champy et Hippolyte Ferré l’un des créateurs de « La Solidarité des proscrits de 1871 ». Primitivement destinée à l’entraide entre anciens communards, cette association se dédia à la mémoire de la Commune et devint l’« Association fraternelle des anciens combattants et amis de la Commune ». Goupil en fut le président jusqu’en 1918, date à laquelle, pour raison de santé, il céda sa place à Élie May. En qualité de président il fut à l’origine du monument élevé à son ami Eugène Pottier au cimetière du Père Lachaise (1908), et du monument dédié aux communards victimes de la répression versaillaise au cimetière du Montparnasse (1910).

Goupil vint en particulier en aide à son ami Fortuné Henry père rentré malade et sans argent de son exil espagnol, qu’il soigna et embaucha comme secrétaire. Il lui confia, avec le titre d’agent, la gestion d’une association qu’il venait de fonder : la « Ligue de l’intérêt public - Société protectrice des citoyens contre les abus » qui préfigurait la Ligue des droits de l’homme. Goupil avait fondé cette association suite à la catastrophe ferroviaire de Charenton (5 septembre 1881) avec le soutien de nombreuses personnalités de la gauche républicaine dont Victor Hugo, Louis Blanc, Georges Clémenceau et Henry Rochefort (voir plus bas). La devise de la ligue, écrite par Hugo était « Soulager les pauvres ! Appuyer les faibles ! Tel est notre devoir ! ». Son objectif était de protéger et défendre les citoyens contre les abus et illégalités de toutes sortes. Elle intervint notamment dans l’attribution de pensions aux victimes du coup d’état du 2 décembre 1851.

En 1882, à la mort de son ami Fortuné Henry père, Edmond Goupil vint en aide à sa veuve Rose Caubet et à ses enfants Fortuné Henry fils et Émile Henry dont il se considérait le tuteur. Quand Émile Henry fut arrêté, le 12 février 1894, pour le sanglant attentat anarchiste du café Terminus, il fit tout pour sauver la tête de son protégé. Il tenta de le faire passer pour un détraqué en mettant sa folie au compte des traumatismes subis par la famille Henry pour échapper à la répression versaillaise. Au cour du procès il fit scandale en refusant de prêter serment sur la Bible, par respect pour la religion qu’il ne reconnaissait pas. Il était en effet libre penseur comme son père et son frère Léon.

Profondément humaniste et marqué tant par les horreurs de la répression versaillaise que par l’exécution du jeune Henry, âgé seulement de 19 ans, il lança en 1908, en tant que président d’honneur de la « Ligue de l’intérêt public », une pétition contre la peine de mort. Sensible aux traumatismes subis par les enfants, il présidait en 1914 la « Ligue pour la protection de l’enfance » fondée par le député socialiste Léon Gerault-Richard.

Soucieux des problèmes de logement il expérimenta en 1892 un modèle économique de maison destinée aux ouvriers, dont un spécimen fut réalisé avec succès au pied de la Tour Eiffel et plusieurs autres vendus autour de Paris. Pour soutenir ce projet il avait créé une « Société philanthropique du logis pour tous », dont les principes étaient exposés dans une brochure publiée en 1895. Cette maison était en béton armé, réputé sans entretien, et pourvu de perfectionnements techniques imaginés par lui dont un Dispositif pour la purification et l’assainissement de l’air dans les locaux habités et un Perfectionnement dans les appareils de chauffage qu’il fit breveter. Un système de location-vente avec assurance décès devait permettre aux ouvriers et nécessiteux de devenir propriétaire sans risque et à petit prix voire gratuitement.

Goupil s’intéressait également aux problèmes de transport. En 1863 il avait déposé en Angleterre un brevet améliorant les locomotives. Il fut aussi l’inventeur du kiosque-signal de circulation, précurseur des feux tricolores. Ce kiosque, présenté à l’exposition d’hygiène de 1896 fut testé le 10 avril 1912 au « carrefour des écrasés » à l’intersection des boulevards Montmartre et Poissonnière. Il était destiné à réguler la circulation pour diminuer les accidents, la pollution et les encombrements. Mais le « goupillon » comme le surnommèrent les parisiens fut vite retiré car il provoquait l’attroupement de nombreux curieux et ses signaux n’étaient pas respectés.

Après la mort de sa première épouse, Estelle Collignon, survenu dans leur domicile de Fontenay-aux-Rose en 1907, il épousa, le 23 janvier 1908 à Paris (VIe arr.), Eugénie Julienne Alayrac (1886-1974), une jeune femme de 22 ans d’origine modeste (ses parents étaient blanchisseurs). Celle-ci déposa deux additions aux brevets de son mari : un appareil de ventilation par la chaleur et un système de renouvellement de l’air.

Décédé en son domicile 26 rue Maurice Berteaux à Sèvres, Goupil fut enterré le surlendemain au cimetière du Montparnasse le 21 mai 1920, jour anniversaire du début de la répression versaillaise appelée Semaine sanglante, dans une concession qu’il avait achetée en 1870. Sa tombe constituait, avec les monuments qu’il avait fait construire, un lieu de pèlerinage lors des commémorations annuelles de la Semaine sanglante. Ceci au moins jusqu’à la Seconde guerre mondiale.


« La Ligue de l’intérêt public - Société protectrice des citoyens contre les abus »

Il n’est pas inutile de donner une liste des premiers membres connus de la ligue fondée par Goupil en 1881. Une brochure de 1885 donne la liste suivante des principaux fondateurs : Victor Hugo, Louis Blanc, Georges Clémenceau, François Félix Cantagrel, Ferdinand Gatineau, Auguste Vacquerie, Paul Meurice, Henri Rochefort, major Arthur Labordère, Désiré Barodet, Massé (Victor Massé ?), Alfred Talandier, Henry Maret, José-Maria de Heredia, Tony Révillon, Ernest Lefèvre, Jean-Louis de Lanessan, Eugène de Ménorval, Camille Pelletan, Léon Cladel, Édouard Lockroy, Charles-Ange Laisant, Yves Guyot, Charles Beauquier, Clovis Hugues, Alphonse Humbert, Émile Brousse, Eugène Farcy, Dr. Albert Emmanuel Theulier, Jules Roche, Edmond Roselli-Mollet, Germain Casse, Jean Roque de Fillol, Dr. François-Xavier Cattiaux, Gaston de Douville-Maillefeu, Jean Lafont, Georges Martin, Armand Duportal, Abel Hovelacque, E. Rousselle (Édouard Rousselle ?), Boué (Ernest Boué ?), Charles Amouroux, Dr. Edmond Goupil.

La même brochure donne le bureau élu à l’assemblée générale du 30 janvier 1885 : Président Charles-Ange Laisant, député ; Vice-présidents Élie May et Gustave Bichon ; Secrétaire-général [Joseph] Delaville Le Roulx ; Secrétaires A. Hubner (Alexander von Hübner ?), A. Bonnet, Viardot (Louis Viardot ?) ; Trésorier-général, Ch. Schwob ; Trésorier-général-adjoint, Gandin. Le bureau de l’année 1884 avait comme président le député Georges Laguerre et comme trésorier Masgana. Outre les membres du bureau, intervinrent à l’assemblée générale les citoyens L’Hommeau et Marin. Le bureau élu en 1883 était : Président : Clovis Hugues, député. Vice-Présidents : Albert Pétrot et Georges Laguerre. Secrétaire : Élie May. Secrétaires adjoints : Léonel Oudin, E. Taillebois et H. L’Hommeau. Trésorier : N. Oulman. Trésorier-adjoint : Louis Pagèze. Rappelons enfin que jusqu’en 1882 Fortuné Henry père était l’agent de la ligue.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article60761, notice GOUPIL Edmond, Alfred par Claude Pennetier, Gauthier Langlois, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 9 janvier 2021.

Par Claude Pennetier, Gauthier Langlois

Edmond Goupil (au centre) accompagné d'un de ses frères (à gauche, peut-être Paul Gilles) en visite à leur frère Léon Goupy (à droite) à Jersey entre 1853 et 1855, photographiés par Auguste Vacquerie ou Charles Hugo
Edmond Goupil (au centre) accompagné d’un de ses frères (à gauche, peut-être Paul Gilles) en visite à leur frère Léon Goupy (à droite) à Jersey entre 1853 et 1855, photographiés par Auguste Vacquerie ou Charles Hugo
(Source : Maison de Victor Hugo - Hauteville House à Guernesey, Album Philippe Asplet, fol. 19)
Portrait d'Edmond Goupil vers 1871
Portrait d’Edmond Goupil vers 1871
Pourvu d’un physique de bon vivant, il est décrit par la Gazette comme gros et brun, avec d’abondants cheveux noirs, par le Temps comme ayant une haute stature et une physionomie calme et douce. Source : Deering Library at Northwestern University.
Le docteur Goupil devant son kiosque signal
Le docteur Goupil devant son kiosque signal
Le docteur Goupil est à droite avec un chapeau melon. Par un curieux hasard il s’est retrouvé ici avec l’inspecteur Poisson (à gauche avec une casquette) qui avait arrêté son protégé Émile Henry en 1894. Photo agence Roll, 11 avril 1912. (Source : BnF Gallica)

ŒUVRE : Outre des écrits professionnels, des chansons et poèmes (voir la liste de ses publications sur le site de la BnF), il publia sous le pseudonyme de Jacques Brasdor : La Réforme maçonnique écossaise, 1868. Fragments, Paris : Teissier, 1868 et Le farniente : rimes et chansons, Paris : impr. de E. Voitelain, 1869. — Il collabora au Combat, automne 1870. De lui encore : Les Origines de la Commune. Discours prononcé le 21 mars 1915 à la Maison commune (commémoration du 18 mars 1871), Paris, 1915, in-8°, 20 p.

SOURCES : Geneanet. — État civil de Sèvres, décès 1920, acte 92, vue 32/93. — Arch. Nat., BB 24/742. — Arch. Min. Guerre, 4e conseil. — Deering Library at Northwestern University, Portrait d’Edmond Goupil. — Actualité littéraire, artistique, scientifique, juin 1861. — The London Gazette, Friday February 6, 1863, p. 668. — Gazette des Tribunaux, 9 septembre 1871, 13 septembre 1871, 29 novembre 1871, 20 février 1872, 21 février 1872. — Le Rappel, 5 septembre 1873. — Henri Brissac, Souvenirs de prison et de bagne, Paris, 1880, p. 19. — Jean Allemane, Mémoires d’un communard : des barricades au bagne, Paris, librairie socialiste J. Allemane, 1906, p. 171-178. — Ligue de l’intérêt public. Société protectrice des citoyens contre les abus, Paris, 1885. — Bulletin des lois, n° 1002, janvier 1886, p. 393. — Le réveil républicain, 24 janvier 1892. — Le Radical, 23 mai 1910. — Le Petit parisien, 11 avril 1912. — Comoedia, 9 avril 1912, 10 avril 1912, 11 avril 1912. — Le Journal, 1er décembre 1910, 11 avril 1912. — Charles Chincholle, « Goupil », Les survivants de la Commune, Paris, 1885, p. 33-40. — Jean Steunou, « Communards et Versaillais de la Mayenne », L’Oribus, no 4, décembre 1981, p. 26-28. La Commune, année 2004, n° 22. — René Morvan, « Elle n’est pas morte » : une histoire de l’association des Amis de la Commune (1881-1971), Université Panthéon-Sorbonne, Mémoire de Master 2 d’Histoire, 2015. — Edwige Praca, « Un trio républicain à Paris en 1897 ». — BnF, Notice autorité de Edmond Goupil. — Jean-Claude Farcy, « Goupil – Edmond Alfred », La répression judiciaire de la Commune de Paris : des pontons à l’amnistie (1871-1880), Centre Georges Chevrier - (Université de Bourgogne/CNRS), [En ligne], 26 septembre 2019.

ICONOGRAPHIE : Arch. PPo., album 286/43.

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