LISSANDRE André

Entré au chemin de fer en 1932, André Lissandre exerça longtemps à Montluçon (Allier) et termina sa carrière à Paris comme chef de bureau. Au lendemain de la guerre, il était secrétaire général du syndicat des cadres de Montluçon. Lors du retour à l’autonomie en 1948, il apporta à la Fédération un concours précieux pour définir de nouvelles perspectives syndicales. En 1952, il fut élu secrétaire général de l’Union Sud-Ouest et conserva ce poste jusqu’en 1966. En juin 1955, il devint secrétaire fédéral et le restera jusqu’en 1969.
André Lissandre fut d’abord le spécialiste des problèmes corporatifs. Il publia dans le journal de la Fédération des dizaines de contributions précises et argumentées sur la commission mixte du statut, la Caisse des retraites, les salaires et les indices. De plus il s’occupait de toutes les questions qui échappaient aux secrétaires techniques : outre-mer, rapatriés d’Afrique du Nord, associations d’agents.
Il fut pendant onze ans le secrétaire de rédaction du mensuel de la Fédération : il supervisait avec soin son contenu, sa mise en page et entretenait de chaleureux rapports de confiance avec le personnel de la Touraine républicaine qui en était l’imprimeur depuis des années.
Absorbé par ces multiples tâches, André Lissandre avait cependant le souci de garder le contact avec le terrain et son nom figurait souvent parmi les orateurs des tournées d’information. Il représentait parfois la Fédération à l’extérieur, comme lors du congrès de la Fédération internationale des transports (ITF) à Berne en 1960 et à Helsinki en 1962.
Admis à la retraite en 1969, André Lissandre retourna habiter Montluçon, puis s’établit plus tard dans le Lot-et-Garonne. Président de l’Union fédérale des retraités jusqu’en octobre 1977, il revint à ce titre au bureau de la Fédération en mai 1972. Il animait l’UFR en compagnie de Jean Bauché et de Roger Mourensac. À partir de 1970 il était le secrétaire de rédaction du « 3e Rail », le supplément-retraités de la Fédération dont il signa pendant près de dix ans les éditoriaux.
André Lissandre exerça longtemps toutes ces responsabilités en dépit d’une santé de plus en plus précaire qui lui interdit par exemple d’assister au congrès fédéral de juin 1980. Il mourut le 5 mai 1983 ; ses obsèques furent célébrées dans la petite église romane de Poudenac (Lot-et-Garonne). Marié, il était père d’une fille et grand-père de plusieurs petits-enfants.