GRADELET Jean

Né le 13 octobre 1827 à Moulins (Allier) ; ciseleur en bronze. D’après le commissaire de police du quartier de Plaisance, Gradelet appartenait à l’Internationale et fut délégué au Comité central de la Garde nationale.

Gradelet habitait, en 1871, 17, rue Blottière, à Paris, XIVe arr. Il était marié, père de quatre enfants.
Simple garde, pendant le 1er Siège, au 103e bataillon de la Garde nationale, Gradelet, était membre du Comité central des 20 arrondissements. Lors de la séance du 6 février 1871, il s’engagea pour la somme de 5 francs afin de couvrir les frais d’impression et de distribution des bulletins de vote pour les élections du 8.

Il continua son service au 103e sous la Commune de Paris. Il fut nommé capitaine d’habillement vers le 10 avril, mais donna sa démission à la fin du mois. Il continua à servir comme simple garde et fut arrêté le 22 mai.
Le 15e conseil de guerre le condamna, le 23 décembre 1871, à cinq ans de détention et à la surveillance à vie. Il n’avait encouru auparavant aucune condamnation.

Corbon, qui le recommandait en mai 1875, indiquait que l’atelier de ciselure où travaillait Gradelet et que dirigeait Poussielgue-Rusand (spécialisé dans les bronzes d’église), était « le mieux tenu de tous ceux de Paris », et qu’il ne pouvait y avoir « dans cette maison exceptionnelle que des ouvriers parfaitement rangés ». Le directeur de la prison de Thouars, de son côté, constatait, en août 1876, la conduite satisfaisante et les bons sentiments de famille de Gradelet, mais notait aussi que le condamné n’avait pas formulé de recours en grâce.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article60803, notice GRADELET Jean, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 7 août 2019.

SOURCE : Arch. Nat., BB 24/735, n° 830. – Note d’Elisabeth Lebon et de Louis Bretonnière.

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