LOBET Jules

Par Georges Clause

Né le 31 juillet 1871 à Ay (Marne), mort le 28 avril 1925 à Ay ; mécanicien à la compagnie des chemins de fer de l’Est ; syndicaliste et militant socialiste SFIO de la Marne, secrétaire général des réseaux de l’Est ; député socialiste de la Marne (1919-1925).

Fils de vignerons, Jules Lobet travailla avec ses parents jusqu’à l’âge de vingt-sept ans puis entra aux ateliers de la compagnie de l’Est comme ouvrier frappeur. Il y acquit la qualification de mécanicien. Arrêté lors de la grève de 1910, il devint, en 1912, secrétaire général du syndicat des cheminots d’Épernay et fut élu, la même année, conseiller municipal socialiste de sa ville natale.

Le 13 mai 1917, Jules Lobet reconstitua le syndicat des cheminots d’Épernay (1 130 membres) et s’attacha à réaliser l’union des réseaux de l’Est puis la fusion des syndicats des différents réseaux (18 syndicats et 2 000 syndiqués en 1917, 49 syndicats et 25 000 syndiqués en 1919). Devenu secrétaire général du syndicat des réseaux de l’Est, il fut élu, le 16 novembre 1919, député de la Marne. Arrivé en tête de la liste socialiste, il obtint 10 754 voix sur 67 003 suffrages exprimés et 112 334 inscrits. Quelques jours plus tard, il fut reconduit dans ses fonctions de conseiller municipal.

Condamnant la scission de Tours, il resta fidèle à la SFIO, s’efforça de faire revivre la Fédération de la Marne dont il assurait la direction en 1921. Il s’occupa, avec le député socialiste de Seine-et-Marne, Arthur Chaussy*, de la parution de Travail, journal bimensuel puis hebdomadaire des travailleurs de Brie, du Gâtinais et de Champagne et collabora, épisodiquement, au Peuple.

À la Chambre, il intervint surtout dans les débats sur les chemins de fer : conditions de vie des cheminots, durée de la journée de travail, retraite. En 1924, vice-président de la commission des travaux publics, il obtint la réintégration de cheminots révoqués. Lobet fut à nouveau le seul député socialiste de la Marne réélu, le 11 mai 1924 (13 553 voix sur 86 595 suffrages exprimés et 103 103 inscrits). Il mourut, en cours de mandat, victime du surmenage qu’il s’imposait comme un devoir.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article6085, notice LOBET Jules par Georges Clause, version mise en ligne le 30 juin 2008, dernière modification le 18 avril 2023.

Par Georges Clause

SOURCES : Arch. Nat. F7/13567, 13607. — Arch. Assemblée nationale. — Arch. Dép. Marne, 7 M 69 et 70, 30 M 67. — Hubert-Rouger, Les Fédérations socialistes, op.cit. — L’Éclaireur de Reims. — Notes de G. Ribeill.

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