Né à Clermont-en-Argonne (Meuse) le 26 mai 1829 ; communard.
Marié, il avait, en 1870, sept petits-enfants. Artisan menuisier, il avait créé à Suippes (Marne) un atelier qui n’avait pas prospéré et avait quitté Suippes pour Paris où il exerçait son métier ; il habitait avenue d’Italie (XIIIe arr.).
Capitaine au 224e bataillon fédéré et délégué de son bataillon au Comité central, il fut condamné par contumace, le 17 août 1874, par le 3e conseil de guerre, à la déportation dans une enceinte fortifiée.
Il était en Belgique depuis le 7 décembre 1873. Il avait à ses côtés ses deux fils : Henri, Louis (né à Suippes le 28 mars 1856), élève ingénieur, qui avait servi la Commune comme caporal-fourrier et avait été condamné à un an de prison ; et Charles, Victor (né à Suippes le 21 décembre 1857), ouvrier menuisier, qui adhéra à la société Prêt mutuel et Solidarité de Bruxelles. Grandpierre fut amnistié en 1879.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/852. — Arch. Min. Guerre, 3e conseil (n° 1828). — Arch. PPo., listes de contumaces. — Arch. Dép. Meuse, 71 M 16. — Arch. Gén. Roy. Belgique, dossier de Sûreté, n° 299977 (en 1880). — F. Sartorius, J.-L. De Paepe, Les Communards en exil. État de la proscription communaliste à Bruxelles et dans les faubourgs, Bruxelles, 1971. — Notes de M. Cordillot.