Par Pierre-Henri Zaidman
Né le 12 août 1835 à Neuilly (Seine) ; passementier ; domicilié 50 avenue d’Italie (XIIIe arr.) ; adhérent de l’AIT ; communard.
Enfant abandonné, sa mère qui était lingère ne le reconnut que quelques années après. Marié à une lingère, père de six enfants, Grangé ne savait ni lire ni écrire.
Garde dans le 101e bataillon de la Garde nationale pendant le Siège de Paris, il continua de servir après le 18 mars 1871 ; il prétendit n’avoir fait qu’un service intérieur mais des témoignages établissent qu’il était à Arcueil et à Cachan. Arrêté le 7 juillet, il fut détenu à l’île d’Yeu.
Sa défense ne fut pas très courageuse, il prétendit avoir adhéré à une simple société de secours mutuel sans savoir ce qu’était l’Internationale et avoir déchiré sa carte, et reconnut avoir servi à Arcueil et Cachan mais comme simple cuisinier. Il fut condamné, le 19 mars 1872, par le 7e conseil de guerre, à dix ans de bannissement.
Il mourut le 19 septembre 1905 à Auckland (Nouvelle-Zélande).
Par Pierre-Henri Zaidman
SOURCES : Arch. Min. Guerre, GR 8 J 248 (356). —Arch. Paris, D2R4 91. — Arch. Nat., BB 24/823. — Birth, Death and Marriage Historical Records NZ Government. — L’Industriel de Saint-Germain-en-Laye, 23 mars 1872.