Né le 17 février 1849 à Foncegrive (Côte-d’Or) ; cordonnier ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.
Demeurant à Paris, 41, avenue de Choisy (XIIIe arr.) ; Alfred Grapin était célibataire.
Durant le 1er Siège, il appartint aux Mobiles de la Seine, et au début d’avril 1871 se fit incorporer au 176e bataillon fédéré, où il fut élu sergent (2e compagnie de marche). Il suivit son bataillon aux Hautes-Bruyères et y resta jusqu’au 24 mai. De là, il vint à Bicêtre et rentra à Paris le 25 ; il occupa la barricade de l’avenue d’Italie, XIIIe arr., et, peu après l’exécution des dominicains, il aurait demandé à la prison « si les calotins étaient fusillés ». Il nia les faits ; aucun renseignement défavorable ne fut recueilli sur sa conduite et sa moralité.
Il fut condamné, le 17 février 1872, par le 6e conseil de guerre, à la déportation dans une enceinte fortifiée ; il arriva à Nouméa le 28 septembre 1873. Il introduisit un recours en grâce en 1878 et sa peine lui fut remise le 15 janvier 1879. Il rentra par le Navarin.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/765. — Arch. PPo., listes d’amnistiés. — Gazette des Tribunaux, 18 février 1872. — Note de Louis Bretonnière.