GRAS Louis, Fénelon

Né le 22 juin 1842 à Elne (Pyrénées-Orientales) ; demeurant à Paris, 5, rue Laghouat (XVIIIe arr.) ; ouvrier bourrelier ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.

Il était célibataire. Ancien soldat du 38e régiment de ligne, il avait été libéré sans certificat de bonne conduite.
Pendant le Siège, il était capitaine au 152e bataillon de la Garde nationale et fut révoqué pour ivrognerie ; sous la Commune de Paris, il entra au 261e bataillon et y servit comme lieutenant jusqu’au 22 avril 1871 ; il donna alors sa démission et fut incorporé comme simple garde au 64e, puis au 124e bataillon ; dans le courant d’avril, il fit une sortie de 48 h à Neuilly ; il était alors lieutenant ; il fut accusé d’avoir soustrait du linge dans une maison en feu et de l’avoir vendu ; il avait pour maîtresse, dit la police, une fille de mauvaise vie. Il fut arrêté le 23 mai et incarcéré à Rochefort.
Le 20e conseil de guerre le condamna, le 13 janvier 1872, à la déportation dans une enceinte fortifiée ; le 27 mars 1872, sa peine fut commuée en déportation simple. Il arriva à Nouméa le 2 novembre 1872, puis sa peine fut remise le 15 janvier 1879 ; il rentra par la Picardie.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article60890, notice GRAS Louis, Fénelon, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 10 août 2019.

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/735. — Arch. PPo., listes d’amnistiés. — Louis Bretonnière, Roger Pérennès, L’Internement des prévenus de la Commune à Rochefort, Nantes, 1995. — Notes de M. Cordillot et de L. Bretonnière.

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