GRAVEY Honoré, Edmond

Il était veuf, père de trois enfants. Il fut sergent-fourrier pendant le 1er Siège et nommé capitaine après l’armistice ; il prétendit avoir donné sa démission peu après le 18 mars 1871 ; il fut attaché alors au chef de légion Thévenot dont il affirma n’avoir jamais été que le secrétaire ; d’après les pièces du dossier, il avait titre de sous-chef de légion ; le 15 avril, il se fit nommer agent-voyer des IIIe et IVe arrondissements ; il le demeura jusqu’à la fin ; il s’occupait d’hygiène et de sécurité publiques. Fin avril, il fut nommé membre d’un conseil de guerre et démissionna parce que n’appartenant plus au 22e bataillon ; plusieurs personnes attestèrent avoir pu, grâce à lui, se soustraire au service de la Commune.
Condamné par contumace, le 19 mars 1872, par le 3e conseil de guerre, à la déportation simple, il fut condamné en jugement contradictoire, le 12 septembre 1872, à cinq ans de prison avec dégradation civique, et vit le reste de sa peine remis le 13 novembre 1875.