GRÉGOIRE Marius [GRÉGOIRE Joseph, Pierre, Eugène, Marius.]

Né à Varennes-Saint-Sauveur (Saône-et-Loire) le 13 juillet 1841 ; coupeur chemisier ; communard, caporal au 108e bataillon fédéré et délégué du Comité central de la Garde nationale au Xe arr.

Il habitait, en 1871, 39, rue Saint-Martin, à Paris, IVe arr. Il fut élu et réélu (10 mars et 10 avril 1871) au Comité central de la Garde nationale et employé à la mairie du Xe arr. (mariages) et au conseil de légion — Voir A. Brunel. Il portait l’uniforme de simple garde et fut seulement accusé d’embauchage. Jeune homme à la figure pâle, il avait les cheveux bruns, des yeux ronds, la lèvre surmontée d’un bec de lièvre à demi formé. Il sut entraîner les jeunes, faire marcher les bataillons, commander les barricades et fut surnommé « le démon du Château-d’Eau ».
Par contumace, le 4e conseil de guerre le condamna, le 17 décembre 1872, à la déportation dans une enceinte fortifiée.
Réfugié en 1873 à Bruxelles où il se fixa, 20, rue des Cerises — son frère Léon, artiste lyrique, était également réfugié dans cette ville — il assistait aux réunions des réfugiés et appartint à la Société de Prêt mutuel et de Solidarité. Il obtint sa grâce le 24 mai 1879.
Le dossier contumax le donne comme appartenant à l’Internationale, mais une lettre s.d. de E. Cléray, conseiller général de la Seine, indique qu’il y a confusion et que c’est un sujet belge, François Grégoire, qui aurait appartenu à l’AIT.
Dans cette même lettre de E. Cléray, il est dit que Grégoire est veuf, avec quatre enfants, que son frère, condamné à dix ans de bannissements, est mort en exil, et que son père, arrêté durant trois mois, bénéficia d’un non-lieu mais mourut un mois après.
Gracié, Marius Grégoire revint à Paris, en octobre 1879. Toutefois, dès janvier 1882, il regagnait la Belgique et il résida dans diverses communes de l’agglomération bruxelloise. En 1900, il demeurait à Saint-Gilles-lez-Bruxelles.
Voir Pierre, François Grégoire, et Pierre, François, Jules, Eugène Grégoire.
Il était marié et père de plusieurs enfants.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article60925, notice GRÉGOIRE Marius [GRÉGOIRE Joseph, Pierre, Eugène, Marius.], version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 2 septembre 2019.

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/857, n° 2823. — Arch. Min. Guerre, 4e conseil. — Murailles... 1871, op. cit., p. 204. — Arch. PPo., listes de contumaces. — Arch. générales Royaume Belgique, 4e section, police des étrangers, n° 268.840 (existe encore en 1967). — F. Sartorius, J.-L. De Paepe, Les Communards en exil. État de la proscription communaliste à Bruxelles et dans les faubourgs, Bruxelles, 1971.

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