Né le 31 mai 1842 à Richemont (Seine-Inférieure) ; infirmier militaire ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.
Son père, cordonnier, aurait été, d’après lui, déporté en 1848.
Léon Gris entra au service en décembre 1869 comme remplaçant, dans la 1re section d’infirmiers militaires et fut affecté à l’hôpital militaire Saint-Martin. Le 22 mars 1871, il abandonna son service et « paraît s’être mis de ce jour-là au service de l’insurrection » ; il fut incorporé au 261e bataillon de la Garde nationale le 26, comme secrétaire du capitaine d’habillement, puis fourrier d’ordre. Fait prisonnier le 28 mai à Belleville, il fut libéré le 11 mars 1872 sur un non-lieu, mais révéla volontairement sa situation de déserteur le 28 octobre suivant. Condamné, le 24 décembre, par le 2e conseil de guerre, à la déportation dans une enceinte fortifiée, il vit sa peine commuée en déportation simple en 1873 ; il arriva à Nouméa le 28 septembre 1873. En 1877, il dit ses regrets et obtint une nouvelle commutation : huit ans de détention, réduits de deux ans et demi en 1878 et remis en 1879. Il était rentré en 1877 par le Tage.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/791 et H colonies 83. — Note de Louis Bretonnière.