GROLARD Joseph, Amateur, Étienne

Né le 12 mai 1820 au Faou (Finistère) ; mort le 22 juin 1881 à Paris (XVIIIe arr.) ; scieur de long ; chef de bataillon sous la Commune de Paris.

Grolard habitait Montmartre en 1870 ; il était marié, père de trois enfants. Membre du Comité central de la Garde nationale, il fut convoqué, le 24 février 1871, à la séance du Tivoli-Vauxhall où se précisa le projet de fédération des bataillons et, le 10 mars, il signa le manifeste qui recommandait cette fédération. Le 15, il fit partie du Comité définitif constitué après les élections qui intéressèrent 215 bataillons. Au 18 mars, il siégea au comité de la rue des Rosiers, et, plus tard, sa candidature de capitaine fut présentée comme celle de l’homme qui signa l’arrêt de mort des généraux Lecomte et Thomas.
De lieutenant durant le Siège il était en effet passé à la tête de son 220e bataillon ; il alla à Asnières, à Neuilly, à Saint-Ouen où ses officiers lui reprochèrent d’avoir laissé la troupe au feu depuis un mois et l’obligèrent à démissionner ; en mai, il put s’enfuir, et, lorsque le 20e conseil de guerre le condamna à mort, le 14 novembre 1872, pour le meurtre des généraux — sans preuve formelle — il était à l’abri.
Il se réfugia d’abord à Bruxelles, où son arrivée est signalée en 1873. De là il gagna New York (en 1877 ?) où il prit langue avec les proscrits. Le 8 juillet 1877, il assistait aux obsèques de Parisel à New York, marchant aux côtés d’Eugène Pottier en tête du cortège et prenant la parole au cimetière (New York Sun, 9 juillet 1877). Il figura encore parmi les 54 signataires de la lettre qu’adressèrent le 31 décembre 1877 les communistes new yorkais aux membres de la communauté icarienne à la demande de Sauva (voir Olivier).
Il n’avait encouru antérieurement aucune condamnation, sinon une amende de 50 F pour trafic de gibier prohibé.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article61000, notice GROLARD Joseph, Amateur, Étienne, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 30 juin 2020.

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/865. — Arch. Min. Guerre, 20e conseil. — Arch. PPo., listes d’amnistiés et listes de contumaces. — Murailles... 1871, op. cit., p. 17. — P.V. Commune, op. cit., 28 mars. — Jules Prudhommeaux, Icarie et son fondateur Étienne Cabet, op. cit. — Notes de M. Cordillot. — Michel Cordillot (coord.), La Commune de Paris 1871. L’événement, les acteurs, les lieux, Ivry-sur-Seine, Les Éditions de l’Atelier, janvier 2021.

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