GROS Jean, Marie, René

Né le 3 août 1847 à La Bachellerie (Dordogne) ; y demeurant ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.

Il était célibataire ; son père était agent commercial. Pendant la guerre contre la Prusse, Gros était sergent-major au 109e régiment de ligne ; il fut fait prisonnier à Sedan, s’échappa et prit part à la défense de Paris. Il fut décoré de la médaille militaire en novembre 1870. Il avait rempli pendant quelque temps les fonctions d’adjudant, puis il fut remplacé en raison de son incurie et de ses absences.
Le 18 mars 1871, il était à l’infirmerie ; son régiment se replia sur Versailles ; Gros resta à Paris et, au début d’avril, entra comme employé au bureau de la voirie à l’Hôtel-de-Ville. Le 22 mai, il reprit l’uniforme et fut blessé, le 25, place de la Bastille, et hospitalisé à l’hôpital des Quinze-Vingts.
Le 2e conseil de guerre le condamna, le 21 mai 1872, à la déportation dans une enceinte fortifiée et à la privation de ses droits civiques ; le 20 janvier 1873, sa peine fut commuée en déportation simple. Il arriva à Nouméa le 8 décembre 1873. Puis, le 19 décembre 1876, sa peine fut commuée en huit ans de détention ; le 27 février 1878, son père adressait au ministre de la Justice une lettre qu’il signait de trois points — Voir E. Thirifocq. Gros rentra par le Tage en 1877 et obtint la remise du reste de sa peine le 15 janvier 1879.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article61015, notice GROS Jean, Marie, René, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 14 août 2019.

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/772. — Arch. PPo., listes d’amnistiés. — Note de Louis Bretonnière.

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