Né le 9 novembre 1836 à Dorant — Dorans ? (Haut-Rhin) ; demeurant à Paris, rue de Montreuil (XIe arr.) ; briquetier ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.
Il était célibataire. Il fut, sous la Commune de Paris, garde au 240e bataillon, et les troupes régulières le firent prisonnier, le 28 mai 1871, près de l’église de Ménilmontant, XXe arr. Son patron assura qu’il n’avait pu l’occuper pendant la Commune malgré ses demandes ; le 15 avril 1872, Grosjean fut condamné, par le 26e conseil de guerre, à la déportation dans une enceinte fortifiée ; peine commuée, le 13 septembre 1872, en déportation simple. Il arriva à Nouméa le 28 septembre 1873. Sa peine fut remise, le 12 mars 1878, après une première commutation, le 19 décembre 1876, en huit ans de détention. Il regagna la France en 1877 par le Tage. Il avait opté, le 30 août 1872, pour la nationalité française.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/768 et BB 27. — Note de Louis Bretonnière.