LOISY Émile

Par René Lemarquis

Né le 22 décembre 1879 à Coolus (Marne), mort le 9 juin 1966 à Troyes (Aube) ; employé des chemins de fer ; syndicaliste confédéré et militant socialiste.

Fils d’un visiteur aux chemins de fer, Émile Loisy fut candidat du Parti socialiste SFIO aux élections municipales de Troyes en décembre 1919 sur la liste d’Émile Clévy* qui l’emporta. Le même mois il fut également élu conseiller d’arrondissement de Troyes. Au congrès fédéral de février 1920, il devint membre de la commission de propagande du parti. Militant syndical, il se présenta aux élections prud’homales en décembre 1920.
Après la scission de Tours, Loisy s’éloigna rapidement de ses camarades qui avaient choisi la IIIe Internationale. Le 10 mai 1921, il fit partie, comme trésorier adjoint du bureau majoritaire de l’Union des syndicats ouvriers de l’Aube mis en place par Louis Thibault* et lutta contre les Comités syndicalistes révolutionnaires. Il aida par ailleurs, avec son ami René Douet, à la reconstitution de la SFIO dans l’Aube. Aussi, en mai 1922, se présenta-t-il aux élections cantonales dans le 1er canton de Troyes sous l’étiquette socialiste contre son collègue du conseil municipal Louis Croisé encore communiste qui l’emporta sur lui par 1 267 voix contre 500. Loisy participa à la rédaction de l’Aube nouvelle, le nouvel organe socialiste. En mai 1925, il fut réélu conseiller municipal de Troyes sur la liste du Cartel des gauches et, en juillet, devint conseiller général du 2e canton de Troyes en battant au second tour le communiste Cuvilliers par 1 308 voix contre 809.
En novembre 1926, Loisy fut devancé aux élections prud’homales par le candidat unitaire Febvay. Candidat socialiste aux élections législatives en avril 1928, il obtint 529 voix et se désista pour le communiste René Plard*. Il ne fut pas réélu au conseil municipal aux élections de mai 1929. Le 18 octobre 1931, il fut candidat aux cantonales dans le 3e canton de Troyes contre le communiste Mathieu : il obtint 1 265 voix mais la droite l’emporta. Le 6 novembre 1932, ce fut le candidat de la CGTU, Émile Brouillard*, qui l’emporta sur lui aux élections prud’homales.
Émile Loisy figura en mai 1935 sur la liste d’union antifasciste présentée par René Plard* aux élections municipales et il revint à la mairie de Troyes. En 1938 il prit sa retraite et devint secrétaire de la section des retraités de la Fédération nationale des travailleurs des chemins de fer.
Pendant la guerre, Loisy fut désigné, à compter du 18 juillet 1940, comme adjoint au nouveau maire René Douet, sur ordre des autorités d’occupation. Il accepta cette désignation et la conserva jusqu’au 18 avril 1941. Membre du réseau Libération-Nord dans la Résistance, il fut désigné comme conseiller municipal à la Libération du 22 septembre 1944 au 17 mai 1945. Réélu aux élections municipales d’avril 1945, il devint troisième adjoint au maire et resta conseiller municipal jusqu’en mars 1959.
Il s’était marié en 1905.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article6103, notice LOISY Émile par René Lemarquis, version mise en ligne le 30 juin 2008, dernière modification le 26 avril 2012.

Par René Lemarquis

SOURCES : Le Travailleur, 1919-1920. — La Dépêche de l’Aube, 1920-1936. — L’Aube nouvelle, 1923. — Le Petit Troyen, 1921-1941. — L’Aube libre, 1944. — Notes de la mairie de Troyes. — État civil.

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