GRUN Charles

Né le 29 mars 1852 à Paris ; y demeurant, 64, rue de la Folie-Méricourt (XIe arr.) ; journalier ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.

Il était célibataire. Entré en apprentissage à quatorze ans comme monteur en bronze, il fut chassé de plusieurs maisons pour improbité. En 1868, à la demande de son père qui l’avait vu condamner deux fois pour vagabondage, il avait été enfermé dans des maisons de correction d’où il ne sortit qu’en mars 1870. Le 18 août, il était condamné à dix jours de prison pour vagabondage.
Pendant le 1er Siège, il fut placé au service des officiers du 111e régiment de marche, fut fait prisonnier par les Prussiens et envoyé en Alsace. De retour à Paris après l’armistice, il se fit incorporer dans un bataillon des Vengeurs de Paris comme caporal. Le 7 avril 1871, il était à Neuilly ; du 1er au 2 mai, à Issy ; le 3 mai, à la suite d’une débâcle, il s’enfuit et se dépouilla de ses armes et insignes. Rentré à Paris, reconnu, il fut incorporé de force dans le 59e bataillon de la Garde nationale qui partait pour Issy. Le 21 mai, il regagna son domicile, puis reprit du service dans les Vengeurs de Paris. Il prit part au combat quelques jours, puis rentra chez lui ; le 12 juin, il entra chez un estampeur, alla encaisser pour lui une somme de 20 francs et ne revint pas ; il fut poursuivi pour abus de confiance.
Le 4e conseil de guerre le condamna, le 12 septembre 1871, à la déportation dans une enceinte fortifiée et à la privation de ses droits civiques ; il arriva à Nouméa le 25 septembre 1872. Le 12 septembre 1872, sa peine avait été commuée en déportation simple, puis elle fut remise le 15 janvier 1879 et il rentra par le Var.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article61055, notice GRUN Charles, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 16 août 2019.

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/756. — Arch. PPo., listes d’amnistiés. — Note de Louis Bretonnière.

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