LONGET Gilbert

Fils de Léon François Longet, poseur au service de la voie dans le Jura, adhérent de la CGTU et de Marie Picard, Garde-barrière au PLM, tous deux cheminots, après sa scolarité, Gilbert Longet débuta sa vie professionnelle comme apprenti boulanger, puis comme homme d’entretien et garçon de salle en Côte-d’Or, avant d’entrer à la SNCF. en novembre 1939, à Neublans dans le Jura au service de la voie. Il fut suspendu de ses fonctions le 16 juin 1940 pour compression de personnel suite à l’occupation par les troupes allemandes. Il s’engagea pour l’Algérie, mais fut affecté en octobre 1941 au 24e RAD à Agen (Lot-et-Garonne). C’est à ce moment-là qu’il rencontra Odile Deymas, qu’il épousa le 6 mars 1943 à Agen. Démobilisé en décembre 1942, il s’installa avec Odile rue Molinie à Agen avant de tenter de s’échapper du S.T.O. Mais il fut arrêté par la police allemande le 17 mars 1943, puis envoyé en camp de travail à Vienne en Autriche dans une usine de fabrication de locomotive. En août 1944, il participa à l’organisation d’une grève et fut transféré dans un autre camp à Pandhorf à la frontière Hongroise. Libéré en avril 1945 par les troupes soviétiques, il vint s’installer au 24 rue Vannerie à Dijon où il fut embauché à nouveau à la SNCF au dépôt de Perrigny-les-Dijon (Côte-d’Or) le 28 août 1945, comme ouvrier soudeur. Il reprit sa carte à la CGT et ce fut le début d’un engagement fait de convictions, d’actions, de persévérance et de responsabilités qui l’accompagnèrent jusqu’au terme de sa vie.
Gilbert Longet fut élu secrétaire de la section technique des cheminots sédentaires et membre du bureau du syndicat de Dijon en 1947, délégué du personnel en 1948 auprès du 3ème arrondissement SNCF. Il fut suspendu de ses fonctions pendant 15 jours pour avoir déclenché un mouvement de grève le 28 mai 1952 contre la venue à Paris de Ridgway, commandant suprême des Forces alliées de l’OTAN et à nouveau sanctionné le 16 octobre 1957 pour prise de parole sans autorisation dans le cadre d’une grève du personnel du dépôt de Perrigny-les-Dijon.
Secrétaire général du syndicat CGT des cheminots de Dijon en 1954, membre du bureau du syndicat de 1957 à 1962, Gilbert Longet qui accéda au grade de conducteur électricien, fut élu secrétaire général adjoint de l’Union départementale CGT de Côte-d’Or du congrès d’octobre 1952 au congrès d’octobre 1956, le secrétaire général étant Gabriel Lejard, délégué du personnel de 1959 à 1968 et membre du conseil national de la Fédération CGT des cheminots de 1953 à 1956. 
Il fut un des principaux animateurs de la grève des cheminots de la Région de Dijon en août 1953 contre les décrets-lois Laniel visant en autres à repousser l’âge de départ en retraite des Fonctionnaires et des agents des services publics. Il le fut également en mai juin 1968 et participa activement à la constitution de nouveaux syndicats dans les entreprises du public et du privé au cours de ce conflit.
Au contact de militants communistes et de résistants, Raymond Santot, Gabriel Bligny, Maxime Pidancier et d’autres, il avait adhéré au PCF en février 1947 et fut secrétaire de la cellule du dépôt de Perrigny en 1948, de la section des cheminots comprenant sept cellules en 1954, membre du Comité fédéral en 1951, puis du bureau fédéral du PCF de la Côte-d’Or en 1952-1954, du secrétariat fédéral en 1956-1962, du bureau fédéral de 1964 à 1980 (commission Finances), trésorier fédéral de 1965 à 1968. Il fut, à plusieurs reprises, candidat sans succès aux élections législatives de janvier 1956, novembre 1958, novembre 1962, mars 1967, 1973 et aux élections cantonales de 1970 et 1973.
En retraite le 23 mai 1972, il devint responsable de la diffusion du journal L’Avenir de la Côte-d’Or, publication de la Fédération du PCF et en même temps, agent publicitaire. En 1979, il fut élu secrétaire de la section CGT des retraités cheminots de Dijon jusqu’en 1990, membre du bureau de l’Union des sections de retraités (USR) de Côte-d’Or à sa création en 1991, puis secrétaire général adjoint jusqu’en 1997. Il fut président fondateur de LSR (Loisirs et solidarité des retraités) Côte-d’Or en 1986, puis président d’honneur. Il reçut la médaille de l’Ordre Républicain du Mérite Civique et Militaire le 14 juillet 1993. Odile, dont avec laquelle il eut 2 enfants, décéda le 6 septembre 2006. Avec l’âge et la santé qui se dégrada, il devint résident d’un EHPAD à Dijon en 2015.