GUÉRIN Pierre, Paul

Né le 7 juin 1823 à Courcoury (Charente-Inférieure) ; demeurant à Paris ; ébéniste ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie, où il mourut.

Il était marié, sans enfant ; il avait abandonné sa femme et vivait en concubinage. Pendant le 1er Siège, il était sous-lieutenant dans une compagnie sédentaire du 58e bataillon de la Garde nationale et il conserva son grade après le 18 mars 1871 ; il cessa dit-il, tout service lors de l’entrée des troupes et se réfugia, le 22 mai, à Montreuil.
Le 27 novembre 1860, il avait subi une condamnation à un mois de prison pour coups et blessures ; les renseignements recueillis sur lui étaient peu favorables. Il prétendait avoir le 31 octobre 1870 pénétré l’un des premiers dans l’Hôtel de Ville pour délivrer les membres du gouvernement. Jules Ferry attesta l’y avoir vu en cette circonstance et « déclara que sa conduite, cette triste nuit, avait été celle d’un ami de l’ordre et d’un bon citoyen ». Il avait obtenu deux médailles de sauvetage. Un sieur Roger, fabricant de bronzes d’art à Paris, rendit hommage à la probité et au courage de Guérin qui, lors du bombardement de Nogent, avait empêché le pillage de sa maison. Le 25 octobre 1871, le 7e conseil de guerre le condamna à la déportation dans une enceinte fortifiée : le 6 juillet 1872, sa peine fut commuée en déportation simple, puis, le 5 avril 1877, en sept ans de détention. Il mourut à l’hôpital militaire de Nouméa le 13 septembre 1880.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article61124, notice GUÉRIN Pierre, Paul, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 18 août 2019.

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/757 et H colonies 84. — Arch. PPo., listes d’amnistiés.

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