GUIBERT Jean, Louis, Théophile

Né le 8 mai 1823 aux Hautes-Rivières (Ardennes) ; demeurant à Paris ; cordonnier ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.

Il était marié, sans enfant. Il avait été condamné, le 25 mars 1849, par un conseil de guerre, à un an de prison pour bris volontaire d’un fusil appartenant à l’État, et, le 28 novembre 1862, à 30 F d’amende pour injures publiques envers un agent de l’autorité.
Ancien militaire, il avait, pendant le 1er Siège, fait partie, comme caporal, de la 2e compagnie sédentaire du 120e bataillon de la Garde nationale ; il continua son service après le 18 mars 1871 et, au début de mai, obtint le grade de sous-lieutenant. Il monta seulement des gardes à l’intérieur de Paris, prétendit-il, et aurait empêché la construction de barricades dans son quartier, les 23 et 24 mai.
On recueillit sur lui des renseignements favorables, mais il était signalé comme exalté. Le 10e conseil de guerre le condamna, le 9 novembre 1871, à la déportation dans une enceinte fortifiée ; il arriva à Nouméa le 4 mai 1873. Le 24 juillet 1876, sa peine fut commuée en déportation simple. Il fut bien noté en déportation — mai 1878 — mais on signalait son « caractère sournois » ; le 19 novembre 1878, sa peine fut réduite à sept ans et demi de détention, puis remise le 11 mars 1879.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article61164, notice GUIBERT Jean, Louis, Théophile, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 20 août 2019.

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/756 et BB 27. — Note de Louis Bretonnière.

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