LORENZ Charles, Émile

Par Léon Strauss

Né le 4 avril 1886 à Bischheim (Basse-Alsace, Alsace-Lorraine), mort le 3 mars 1930 à Strasbourg (Bas-Rhin) ; ajusteur aux chemins de fer d’Alsace-Lorraine à Bischheim ; social-démocrate, socialiste, communiste, communiste d’opposition, syndicaliste CGTU ; secrétaire permanent de l’Union des syndicats unitaires de cheminots d’Alsace et de Lorraine de 1923 à 1930.

Ajusteur (Schlosser), domicilié à Strasbourg, Charles Lorenz, fils d’un serrurier, fit toute sa carrière professionnelle aux ateliers des chemins de fer à Bischheim. Il fut successivement membre du Parti social-démocrate, du Parti socialiste SFIO, du Parti communiste SFIC, puis à partir de 1929, du Parti communiste d’opposition (KP-O). Il fut l’un des membres fondateurs de l’Union des syndicats d’ouvriers des chemins de fer d’Alsace-Lorraine et du Luxembourg constituée le 19 février 1911. Secrétaire du syndicat des cheminots des ateliers de Bischheim, il était devenu en 1923 l’un des secrétaires permanents de l’Union des syndicats de cheminots CGTU d’Alsace et de Lorraine, rédacteur responsable de son organe en langue allemande, la Tribune des cheminots de 1924 à 1930, il prit part au deuxième congrès de la CGTU à Bourges (1923), puis au cinquième congrès (1929). Il fut en septembre 1925 président du Comité d’action des cheminots d’Alsace et de Lorraine destiné à la défense du statut local. En 1926, il devint secrétaire de l’Union locale CGTU de Strasbourg. Le 14 octobre 1927, grâce à la complicité de cheminots du réseau (qui furent sanctionnés), il put passer clandestinement la frontière suisse à la gare de Bâle. Aux élections municipales de 1929, il figurait sur la liste du Parti communiste. Il fonda la Société ouvrière de musique Union, qu’il dirigea jusqu’à son décès. Georges Wodli lui succéda au secrétariat permanent de l’Union des cheminots.
Charles Lorenz s’était marié à Bischheim en 1908.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article6118, notice LORENZ Charles, Émile par Léon Strauss, version mise en ligne le 30 juin 2008, dernière modification le 14 mai 2012.

Par Léon Strauss

SOURCES : Arch. Nat. F7/13586. — Arch. Dép. Bas-Rhin, 98 AL 723. — DBMOF, tome 35, 1989, p. 58. — Tribune des cheminots, Strasbourg, 1922-1930. — Freie Presse, Strasbourg, 4 janvier 1928. — Elsass-Lothringer Zeitung, Strasbourg, 6 mars 1930. — Neue Welt, Strasbourg, 7 mars 1930. — Strassburger Neueste Nachrichten, 8 mars 1930. — Le Cheminot unifié, Strasbourg, 2 avril 1945. — Claude Lorentz, La presse alsacienne du XXe siècle. Répertoire des journaux depuis 1918, BNU, Strasbourg, 1997. — Compte rendu du IIe congrès de la CGTU. — P. Zind, Alsace-Lorraine. Une nation interdite, 1870-1940, Paris, Copernic, 1979, 692 p. — État civil.

ICONOGRAPHIE : Tribune des cheminots, 1er avril 1926.

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