Né le 25 janvier 1850 à Paris ; y demeurant 8, rue des Alouettes, (XIXe arr.) ; fumiste ou fleuriste ; communard.
Il était célibataire. Soldat de la classe 70, il devança l’appel et se fit incorporer, le 14 octobre 1870, dans le 29e régiment de ligne ; peu après, il fut versé au dépôt du 23e, puis dans le 123e. Inscrit par erreur comme engagé volontaire, il fut renvoyé dans ses foyers le 11 mars 1871. Déjà, depuis l’armistice, il avait quitté son régiment et vivait auprès de sa mère, ce qui l’avait fait classer parmi les soldats insoumis.
Le 13 avril 1871, il s’enrôla comme simple garde au 114e bataillon fédéré. Il tira un coup de feu au pont de Neuilly ; il alla au Petit-Vanves et se trouvait, le 27 mai, à la barricade de la rue Rébeval, XIXe arr., non loin de laquelle il fut fait prisonnier. Il fut incarcéré à Rochefort.
On recueillit sur lui des renseignements favorables. Le 21e conseil de guerre le condamna, le 8 février 1872, à cinq ans de détention et à la dégradation militaire ; le 20 janvier 1873, sa peine fut commuée en trois ans de prison, avec privation des droits civiques ; puis, Guilbert obtint la remise du reste le 23 décembre 1874, mais la privation des droits civiques fut maintenue.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/745. — Louis Bretonnière, Roger Pérennès, L’Internement des prévenus de la Commune à Rochefort, Nantes, 1995. — Notes de M. Cordillot.