Né le 20 août 1815 à Saint-Gervais-en Vallière (Saône-et-Loire) ; taillandier à la Guillotière (Lyon) ; participant à la Commune de Lyon, mort en détention.
Il était le père de J.-B. Guillin.
Il ne participa à l’action politique qu’en 1871, au moment de la Commune. Sous l’influence d’un ouvrier qu’il employait, Charles Messier, il rejoignit les rangs des partisans de Paris. Le 30 avril 1871, lors de l’insurrection de la Guillotière, il joua avec ses deux fils un rôle actif. Il parcourut le quartier au sein d’un détachement d’une quarantaine d’insurgés chargés de recruter des combattants pour les barricades. Il fut de ceux qui firent sonner le tocsin à l’église de l’Immaculée-Conception.
Arrêté, avec son plus jeune fils (son aîné avait pris la fuite), Guillin nia avoir joué un rôle déterminant, puis, dans une déclaration datée du 29 novembre 1871, il prit sur lui toutes les charges, s’accusant d’avoir entraîné son jeune fils et réclamant l’acquittement de celui-ci. Malgré une pétition des habitants du quartier en faveur de l’accusé, Pierre Guillin fut condamné à un an de prison. Il mourut en purgeant sa peine. Son jeune fils avait été acquitté.
SOURCE : Arch. Dép. Rhône, série R, conseil de guerre de 1871, liasse D à G.