Né le 15 février 1828 à Paris ; photographe ambulant ; garde national sous la Commune de Paris, déporté en Nouvelle-Calédonie.
Il était veuf, sans enfant. Fils d’un mécanicien et d’une brossière, Hadancourt s’engagea et servit comme volontaire de 1848 à 1851 ; il se disait ajusteur en bronze, mais, en 1864, on le trouve aussi photographe, résidant à Vallangoujard (Seine-et-Oise).
Durant le Siège, il fut garde national à la 4e compagnie au 254e bataillon ; il perdit sa femme à ce moment. Au 18 mars 1871, il était rue de Rivoli, et de sa propre autorité... se fit chef des écuries à la caserne Lobau. Avait-il tué ou fait tuer deux officiers de cette caserne qui l’auraient dédaigné ? Il fut arrêté, d’ordre de la Commune, et incarcéré du 25 mars au 11 avril ; libéré par Protot, arrêté par Rigault et enfermé à Mazas du 14 avril au 25 mai, il vit les portes de la prison s’ouvrir lorsque progressa l’armée de Versailles ; il arriva en Belgique en 1873 ; mais il en fut expulsé le 16 février 1874, passa en Hollande, puis rentra en France du Nord (1878).
Contumax repris — le 3e conseil de guerre l’avait condamné à mort le 27 septembre 1875 — il vit sa condamnation réitérée le 23 novembre 1878, puis commuée en travaux forcés à perpétuité le 21 février 1879 ; il serait arrivé en Nouvelle-Calédonie le 24 ou le 25 juillet 1879. Ce serait sans doute le dernier déporté. En 1880, il était encore frappé d’une sentence de bannissement pour cinq ans.
SOURCES : Arch. Min. Guerre, 3e conseil de guerre. — Arch. PPo., listes d’amnistiés. — Arch. Gén. Roy. Belgique, dossier de Sûreté, n° 271.922 (en 1880). — F. Sartorius, J.-L. De Paepe, Les Communards en exil. État de la proscription communaliste à Bruxelles et dans les faubourgs, Bruxelles, 1971. — Note de Louis Bretonnière.