Né le 10 juin 1848 à Roye (Somme), mort le 30 mai 1877 à Paris à l’hôpital de la Pitié ; doreur sur bois ; dit aussi « ingénieur civil » . Il habitait, 48, rue de Paris, à Ivry, et fournissait tous renseignements à ceux qui désiraient adhérer à la « section des Ivryens » de l’Internationale. Il fut également secrétaire de la section des Gobelins, en formation en juillet 1870, et il signa le manifeste contre la guerre adressé aux travailleurs de tous les pays. Il habitait alors, 41, rue de Jussieu, à Paris, Ve arr. Il fut enfin secrétaire de la section Duval du XIIIe arr. (à partir du 8 mai 1871). Sans doute avait-il déménagé, car son adresse était alors : 40, rue du Commissaire de la Commune.
Fils d’un libraire, Henri Hamet, militant de l’AIT domicilié 48 rue de Paris à Ivry-sur-Seine (Seine, Val-de-Marne), Hamet s’occupait de la section des Iyvriens de l’Internationale. Il était également secrétaire de la section des Gobelins en juillet 1970. Le 9 août 1870, Hamet fut traduit devant la 6e Chambre du tribunal correctionnel de Paris pour avoir fait partie d’une association de plus de vingt personnes (cf. Gazette des Tribunaux du 10 août). La cause fut renvoyée. En septembre, il fut élu membre du Comité central provisoire des vingt arrondissements avec Chouteau, Haan, Varlin, etc. (cf. J. Dautry, L. Scheler, Le Comité central..., op. cit. Introduction).
Il assistait régulièrement aux séances du Conseil fédéral des sections parisiennes de l’Internationale dont il fut le secrétaire à partir du 1er mars 1871. Le 23 mars, il assista à la séance de nuit au cours de laquelle il signa, comme représentant de la Chambre fédérale des sociétés ouvrières — avec Camélinat, Descamps, Evette, Galand, Haan, Jance, J. Lallemand, Lazare Lévy, Pindy, Eugène Pottier, Rouveyrolles, A. Theisz et Very — le manifeste élaboré ce soir-là par les citoyens Frankel, Theisz et Demay au nom du conseil fédéral des sections parisiennes de l’Internationale et de la Chambre fédérale des sociétés ouvrières, manifeste qui engageait le peuple de Paris à voter « pour la Commune » aux élections du 26 mars.
Au cours d’une réunion de l’Internationale tenue à Paris le 3 mai, il fut désigné, avec les citoyens Compas, Léon Martin, Nostag, H. Goullé, « pour constituer une commission chargée de présenter à la discussion et à l’approbation de la Commune le résultat des travaux des sections parisiennes ». La commission, qui aurait son siège à l’Hôtel de Ville, servirait d’intermédiaire entre le conseil fédéral et la Commune. Les membres, toujours révocables par le conseil fédéral, devraient rendre compte de leurs travaux à chaque séance du conseil. Au cours de la réunion tenue le 10 mai, les citoyens Armand Lévy et Beauchard furent désignés à l’unanimité pour être adjoints à la commission.
Hamet collabora à La Révolution politique et sociale, 2 avril-15 mai 1871, organe des sections de l’AIT, Gares d’Ivry et Bercy réunies.
Après la défaite de la Commune, il séjourna en Suisse. Selon la police, il se trouvait à Genève en 1879, mais en réaité il était déjà mort.
Un certain Hamet, ancien instituteur, était libraire en 1846, à Roye (Somme), ville où naquit J. Hamet en 1848. Il s’agit de son père.
ŒUVRE : République Française. Citoyens, Au moment où le sol de la France est envahi par la Prusse et ses vassales... (Signé) pour la Fédération des sections parisiennes de l’AIT : Bestetti, Frankel Léo, Franquin, Hamet, Malon, Tolain, etc. Paris, Berthélémy et Cie, s.d. (1870), in-fol. 2 pp. Bibl. Nat., Lb 57/647.
SOURCES : Arch. PPo., B a/431,B a/439, pièce 5393. — La Révolution politique et sociale, 23 et 31 avril 1871. — Les Séances officielles de l’Internationale à Paris pendant le Siège et pendant la Commune, passim. — Arch. fédérales Berne. Flüchtlinge, carton 53, cote actuelle. — Dictionnaire Maitron, t. IV, pp. 51, 55, 57. — Michel Cordillot (coord.), La Commune de Paris 1871. L’événement, les acteurs, les lieux, Ivry-sur-Seine, Les Éditions de l’Atelier, janvier 2021.