Par Jean Maitron
Né le 12 décembre 1818 à Saint-Brieuc (Côtes-du-Nord), mort à Versailles le 15 juin 1872 ; peintre en bâtiment ; communard.
Demeurant à Paris ; marié, père de deux enfants.
Pendant le 1er Siège, il était sous-lieutenant dans une compagnie de marche du 173e bataillon de la Garde nationale et il continua son service après le 18 mars 1871. Nommé lieutenant, puis capitaine adjudant-major, il occupa Clichy-la-Garenne du 9 au 22 avril 1871, puis Passy du 12 au 20 mai ; le 22, il alla à Romainville ; le 26, il était rue Haxo, XXe arr., et assista à l’exécution des cinquante otages. Il avait protesté, disait-il, mais fut empêché d’intervenir par un marin qui l’avait menacé. Le lendemain, il dut assister à l’inhumation. Quand les troupes s’approchèrent des Buttes-Chaumont où il se trouvait, il alla parlementer avec le commandant d’un régiment de ligne qui l’avait invité à engager ses hommes à cesser la lutte. Il réussit à faire évacuer les barricades, puis se retira chez lui, rue des Maronites, à Ménilmontant (XXe arr.) et il fut arrêté le lendemain. Il protesta contre l’inculpation de participation à l’assassinat des otages « qui ne saurait se concilier avec ses sentiments de catholique et de Breton ».
Le 6e conseil de guerre le condamna, le 21 mars 1872, aux travaux forcés à perpétuité ; il mourut à Versailles le 15 juin 1872.
Selon la mémoire familiale il a "été assassiné dans la prison de l’orangerie de Versailles, alors que ses gardiens ont invoqué un suicide."
Par Jean Maitron
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/762. — Arch. Min. Guerre, dossier « rue Haxo ». — Note de Richard Hamon, arrière petit-fils de Jean-Marie Hamon, juillet 2018.