HARENGER Ernest

Né le 9 mars 1838 à Montdidier (Somme) ; demeurant à Paris, 27, rue Decrey (rue Decrès, XIVe ?) ; cordonnier ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.

Ernest Harenger était célibataire. Il avait été condamné, le 25 juin 1867, à quatre mois de prison pour coups volontaires et vol. De 1859 à 1865, il avait fait un congé dans le 1er régiment de chasseurs à pied et dans le 1er régiment de zouaves ; « il a passé trois ans au Mexique et, à sa libération, il a reçu un certificat de bonne conduite ».
Revenu à Paris à la veille de l’insurrection, il ne tarda pas à entrer dans la 1re compagnie de marche du 243e bataillon de la Garde nationale. Il fut fait prisonnier le 2 avril 1871 sur le plateau de Châtillon, s’échappa, revint à Paris et fut élu caporal le lendemain. À partir du 21 mai, il ne prit plus part à la lutte ; il fut arrêté le 25 avril 1872.
Le 4e conseil de guerre le condamna, le 25 juillet 1872, à la déportation simple et à la privation de ses droits civiques ; le 26 avril 1879, sa peine fut commuée en cinq ans de bannissement, puis remise le 27 novembre 1879. Une note de son dossier mentionnait : « A disparu le 20 janvier 1875 ; on présume qu’il s’est noyé dans la baie d’Uro ». Il figura plus tard sur une liste d’évadés ; mais il est possible qu’il soit mort accidentellement, ou au cours d’une tentative d’évasion.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article61485, notice HARENGER Ernest, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 3 septembre 2019.

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/777, n° 10.890. — Arch. PPo., listes d’amnistiés. — Le Rappel, 2 janvier 1876.

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