HÉBERT Paul, Constantin, René

Né le 8 janvier 1837 à Hermanville-sur-Mer, arr. de Caen (Calvados) ; négociant ; communard.

Il était marié. De 1855 à 1860, il était sergent au 89e régiment de ligne. Pendant le 1er Siège, lieutenant dans la 1re compagnie du 46e bataillon, il fut cassé pour insultes et menaces en état d’ivresse contre son capitaine. D’après la police, il avait fait partie, avant le 18 mars 1871, du Comité consultatif du XIVe arr. qui était en relations avec le Comité central.
Peu après le 18 mars, il fut nommé capitaine disciplinaire au secteur de cet arrondissement ; il démissionna le 27 avril et paraîtrait ne plus avoir participé à l’insurrection. Son rôle était d’interroger les individus qu’on lui amenait, de les renvoyer soit devant le commissaire de police, soit à la Place, ou encore de délivrer des laissez-passer. Il avait fait des démarches pour faire relâcher un commissaire de police qui témoigna en sa faveur.
Le 10e conseil de guerre le condamna, le 5 décembre 1871, à cinq ans de détention avec privation de ses droits civiques ; le 25 avril 1872, sa peine fut commuée en cinq ans de prison avec cinq ans de privation des droits civiques. Après avoir été détenu à Embrun (Hautes-Alpes), il le fut à Landerneau (Finistère), où il eut une « excellente conduite ». Mais il prit ensuite une part très active à des actes d’insubordination, et, le 23 juillet 1876, le directeur mentionnait à son sujet : « Il fut de ceux qui refusèrent le plus longtemps de se soumettre. » Il avait perdu sa femme durant sa détention.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article61552, notice HÉBERT Paul, Constantin, René, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 6 septembre 2019.

SOURCE : Arch. Nat., BB 24/736.

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