HÉLIANAX Julien

Né le 8 mars 1822 à Saintes (Charente-Inférieure) ; demeurant à Paris ; fabricant de chaussures ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.

Il était marié, père de deux enfants. Le 27 novembre 1867, il fit faillite et, le 25 mars suivant, fut condamné à trois mois de prison pour banqueroute simple. Les renseignements le concernant étaient cependant favorables.

Ancien militaire, il fut nommé, pendant le 1er Siège, capitaine de la 4e compagnie de marche du 179e bataillon de la Garde nationale ; il conserva son grade après le 18 mars 1871. Le 22, il fut élu commandant. En avril, il se trouvait au fort de Vanves dans les tranchées et y resta trois jours ; fin avril, il était au fort d’Issy où il resta dix ou douze jours. Il aurait été puni de huit jours d’arrêts sur l’ordre du général Eudes pour avoir refusé d’aller aux avant-poste et avoir fait battre en retraite son bataillon. Il soutint n’avoir fait aucun service à partir du 18 mai ; il reconnut cependant être allé le 22 aux Tuileries.

Le 3e conseil de guerre le condamna, le 29 janvier 1872, aux travaux forcés à perpétuité ; le 18 juillet 1872, sa peine fut commuée en déportation dans une enceinte fortifiée, puis, le 17 novembre 1876, en déportation simple ; en juin 1878 on dit de lui, à Nouméa : « Idées révolutionnaires très avancées », « vit dans l’oisiveté la plus complète. » Le 15 janvier 1879, il fut amnistié et rentra par le Var.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article61584, notice HÉLIANAX Julien, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 7 septembre 2019.

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/756. — Arch. PPo., listes d’amnistiés.

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