HÉNAULT Achille

Né le 26 janvier 1841 à Paris ; y demeurant ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.

Il était marié, sans enfant. Un extrait des sommiers du 8 février 1879 indiquait qu’il avait été condamné, le 14 septembre 1863, à huit jours de prison pour port illégal de décorations ; le 4 juillet 1865, à quinze jours de prison pour abus de confiance ; le 21 février 1868, à quinze jours de prison, également pour abus de confiance. Ancien militaire, caporal au 44e régiment de ligne, il avait été cassé de son grade le 26 février 1861, et condamné, le 26 juillet suivant, à trois mois de prison pour abandon de poste ; il fut libéré sans certificat de bonne conduite.
Engagé le 15 août 1870 pour la durée de la guerre, il fut réformé le 9 octobre suivant à Soissons (Aisne) pour affection organique du cœur. Il revint à Paris après l’armistice et entra au théâtre des Funambules, fin mars 1871. Puis, incorporé dans la 1re compagnie du 9e bataillon, il fut nommé sous-lieutenant, puis capitaine vers le 20 mai. Il avait tenté d’arrêter un nommé Benon, le 23 mai, et « n’avait manqué son effet que par des circonstances indépendantes de la volonté de son auteur ». Il fut arrêté le 1er juin chez lui.
Les renseignements recueillis par la police ne lui étaient pas favorables : « Opinions hostiles au gouvernement régulier ». Le 15e conseil de guerre le condamna, le 14 mai 1872, aux travaux forcés à perpétuité ; le 14 février 1878, sa peine fut commuée en vingt ans de travaux forcés ; en Nouvelle-Calédonie, il avait une « bonne conduite » et il était dit de « caractère un peu violent, mais assez soumis » ; le 17 mai 1879, sa peine fut réduite à cinq ans de bannissement, et il rentra par la Creuse.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article61605, notice HÉNAULT Achille, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 7 septembre 2019.

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/762. — Arch. PPo., listes d’amnistiés.

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