HENRY Oscar, Louis

Fils d’un père belge, surveillant de fabrique, Henry était « présumé célibataire ». Il avait subi, de 1862 à 1867, une condamnation en Belgique et quatre condamnations en France dont trois pour vol et une pour rébellion.
Il arriva à Paris, au début du mois d’avril 1871 et servit la Commune comme garde au bataillon des Défenseurs de la République, « corps franc composé en majorité de vauriens de son espèce et qui combattit jusqu’au dernier moment pour le drapeau rouge ». Il avait défendu plusieurs barricades à Issy, Auteuil et Passy avant d’être arrêté à Belleville le 28 mai en uniforme et avec son arme.

Son dossier le décrit ainsi : « Les renseignements recueillis sur cet individu sont tellement mauvais qu’il peut y avoir lieu de croire qu’il n’est pas resté étranger aux crimes des derniers jours ; malheureusement sa conduite n’est connue que de manière vague ».

Il fut condamné par le 8e conseil de guerre le 16 janvier 1872 à la déportation dans une enceinte fortifiée à la Nouvelle-Calédonie. Embarqué à Brest le 11 juin 1872 par la Guerrière, il arriva à la presqu’ile Ducos le 4 novembre suivant ; d’après un dernier rapport daté de juillet 1878, il mourut à l’hôpital de Numbo, presqu’île Ducos, le 17 mars 1878 de la fièvre typhoïde.