HÉRAULT Émile, Constant

Né à Reims (Marne) le 20 février 1854 ; peintre en voitures ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.

C’était un « jeune homme imberbe, à peine âgé de 17 ans » au temps de la Commune ; célibataire. Il fut incorporé sur sa demande au 201e bataillon de la Garde nationale.
Il servit la Commune de Paris, puis se cacha, après mai 1871, rue de la Pompe, (XVIe arr.), chez une femme dit-il, puis au Raincy (Seine-et-Oise), à moins que ce ne soit chez un jardinier de Villemomble (Seine) qui l’exploita, puis l’accusa. Inculpé dans l’affaire des otages, il ne put dire son emploi du temps du 20 au 28 mai 1871.
Le patron qui l’employa, cinq ans avant la guerre et un mois après la Commune, témoigna en sa faveur ; mais il fut impossible d’obtenir une précision à son sujet concernant l’exécution des otages. On sut qu’il avait fait le coup de feu sur les barricades. Le 6e conseil de guerre le condamna, le 22 janvier 1872, malgré sa jeunesse, à la déportation simple. Il arriva à Nouméa le 25 septembre 1872. Sa peine fut commuée en six ans de prison en 1877. Il rentra en France par la Loire pour se voir libéré définitivement en 1878. Il regagna Paris.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article61673, notice HÉRAULT Émile, Constant, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 9 septembre 2019.

SOURCES : Arch. Nat., BB 27 et BB 24/832. Gazette des Tribunaux, janvier 1872, procès des otages, en particulier : 17, 19, 21, 22 janvier). — Arch. Dép. Morbihan, M 827 (liasse H, dossier Belle-Île). — Note de Louis Bretonnière.

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