Né le 16 avril 1844 à Gentilly (Seine) ; menuisier domicilié à Ivry-sur-Seine ; combattant de la Commune de Paris
Fils d’un couple de blanchisseurs de Gentilly. Domicilié à Ivry, 71, rue Nationale ; célibataire ; menuisier. Pendant le 1er Siège, Émile Hervey se trouvait dans une compagnie du génie auxiliaire. Après l’armistice, il alla travailler à Vitry et y resta jusqu’au 2 mai 1871. Il revint à Ivry ; le 8 mai, il fut emmené au fort par des gardes nationaux et incorporé dans une batterie fédérée. Vers le 21 ou le 22 mai, il était au Moulin-Saquet, puis revint à Ivry alors que sa batterie rentrait à Paris. Arrêté le 20 juin, il fut incarcéré à Rochefort.
Les renseignements de police le concernant étaient favorables bien qu’il eût des « idées avancées » et « un peu d’incohérence dans les idées » à la suite d’une fièvre typhoïde. Le 19e conseil de guerre le condamna, le 17 mai 1872, à trois ans de prison et à dix ans de privation de ses droits civiques ; le 29 janvier 1874, il obtint une remise d’un an.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/763. — Louis Bretonnière, Roger Pérennès, L’Internement des prévenus de la Commune à Rochefort, Nantes, 1995. — Notes de M. Cordillot. — État civil de Gentilly : donne des informations différentes, né le 17 avril 1844, prénommé Baptiste, Émile, parents demeurant à La Glacière, Paris.