Né le 3 août 1844 à Paris ; cocher ; communard déporté en Nouvelle-Calédonie.
Domicilié 10, rue des Fermiers (XVIIe arr.) ; célibataire. Son père était rentier propriétaire à Paris, 15, rue des Fermiers.
Pendant le 1er Siège, Heulluy était simple garde dans la 3e compagnie de marche du 155e bataillon ; il continua son service sous la Commune de Paris. Il passa une nuit à Asnières, puis se trouva à la gare d’Auteuil au début de mai 1871 ; le 7, il était envoyé au fort d’Issy où il demeura trois jours puis il revint à Auteuil. Il recula dans Paris à partir du 22 mai et fut fait prisonnier le 28 dans le parc Saint-Fargeau (XXe arr.) ; il affirmait ne pas avoir d’antécédents judiciaires et on recueillit sur lui des renseignements favorables. Le 7e conseil de guerre le condamna le 5 janvier 1872 à la déportation simple (10 ans). Il séjourna de 1872 à 1877 aux Pénitenciers de l’Ile des Pins.
Le 28 février 1877, sa peine fut commuée en huit ans de détention. Il arriva à Belle-Ile par le Tage, le 9 octobre 1877 ; il était bien noté par le directeur (rapport du 27 février 1878) ; il obtint une remise de vingt mois le 2 avril 1878, puis du reste le 19 juillet 1878.
Amnistié en 1880, Victor Heulluy se retira à Liancourt (Oise).
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/755 et BB 27. — Arch. Dép. Morbihan, M 827 (liasse H, dossier Belle-Ile). — Arch. d’Aix, ANOM, Code BB 24/755, matricule 1632. — Notes de André Heulluy.