Né le 16 juin 1841 à Fontaine (Aube) ; demeurant à Paris, 24, rue Damesme (XIIIe arr.) ; corroyeur ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.
Il était marié. Le 27 octobre 1866, il avait été condamné à Bar-sur-Aube (Aube), à quinze jours de prison pour abus de confiance.
Pendant le 1er Siège, il se trouvait dans la 4e compagnie de marche du 101e bataillon de la Garde nationale dont le capitaine était Serizier, plus tard chef de la XIIIe légion ; il fut élu sergent en décembre 1870. Le 5 avril 1871, il alla au fort d’Issy où il resta deux jours, puis à Neuilly jusqu’au 13 avril ; le 15, il était à Gentilly pour trente heures puis il passa dix jours au fort de Bicêtre. Fin avril, à Arcueil, il fit le service des tranchées qu’il continua jusqu’au 21 mai. Il se serait enfermé chez lui du 22 au 25 mai. Dès décembre 1870, il fréquentait les clubs ; il avait présidé un jour celui de l’avenue de Choisy (XIIIe arr.). Il aurait défendu jusqu’au dernier moment la barricade de la rue Damesme (XIIIe arr.). Arrêté courant juin, il fut incarcéré à Rochefort.
Le 8e conseil de guerre le condamna, le 9 janvier 1872, à la déportation simple. Il arriva à Nouméa le 9 février 1873. Sa peine fut commuée, le 8 mai 1879, en dix ans de bannissement ; il obtint la remise du reste de sa peine le 27 novembre 1879. Il choisit de rester à Nouméa après l’amnistie, où il se fit une clientèle comme ébéniste et où il décéda le 4 février 1917.
Il y a vraisemblablement identité avec le suivant, adhérent de l’AIT.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/740. — Arch. PPo., listes d’amnistiés. — Louis Bretonnière, Roger Pérennès, L’Internement des prévenus de la Commune à Rochefort, Nantes, 1995. — Notes de M. Cordillot et de L. Bretonnière.