Né le 8 juillet 1811 au Pont-de-Planches (Haute-Saône) ; cheminot à Paris ; révolutionnaire de 1848.
De la même famille que le général d’artillerie de la première République, Lyautey, et le colonel du 23e régiment de ligne (en 1848), cet ouvrier menuisier-modeleur, qui travaillait depuis cinq ans au chemin de fer Paris-Orléans, dut à ses anciens services militaires d’être élu sergent dans la IIIe légion de garde nationale de banlieue, en 1848.
Délégué du club de l’Union fraternelle de la Barrière des Deux-Moulins auprès du Club Central des Elections, en avril, puis en mai, auprès du Comité démocratique de la banlieue. Il prit les armes en Juin pour « garantir son quartier des violences que l’on craignait » et travailler aux barricades de la barrière des Deux-Moulins. Quand le général Bréa fut tué, il participa à la panique générale et s’enfuit jusqu’à Yerres (Seine-et-Oise). Arrêté à Boussy-Saint-Antoine, il fut transporté, surtout comme suspect d’avoir été « des ouvriers du chemin de fer qui se sont coalisés pour empêcher l’arrivée des gardes nationaux à Paris ». Il fut gracié en janvier 1849.
SOURCE : Arch. Min. Guerre, A 11697.