HOUET Victor, François, Pierre

Né le 20 novembre 1831 à Paris ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie, où il mourut probablement.

Houet communard. Est-ce le même ?

Il était illettré. Depuis 1852, il avait la médaille de chiffonnier ; célibataire, on le dit vivant en concubinage depuis 1862 avec une veuve ; on le présentait « en état constant d’ivresse ». Il avait été condamné, le 18 juillet 1849, à dix jours de prison pour abus de confiance ; le 11 avril 1855, à trois mois pour vol ; le 20 novembre 1860, à un mois pour rébellion. En septembre 1870, il entra dans un bataillon de la garde nationale et en fut chassé ; il entra alors dans un corps de francs-tireurs, mais le quitta ; il se fit admettre finalement au 146e bataillon.
Le 18 mars 1871, il resta avec les insurgés, mais « il paraît toutefois n’avoir pris aucune part aux événements militaires de l’insurrection ». « Houet, dit la veuve Tison, sa concubine, n’est pas de ceux qui se battent pour une opinion ». Il eut grade de caporal et se contenta de poursuivre les réfractaires ; il dit avoir été arrêté le 28 mai.
Sa concubine, de 26 ans plus âgée que lui, le présentait comme un malfaiteur des plus dangereux. Avait-il été insurgé de 1848 ? Sans doute comme il le fut de la Commune... Il fut condamné, le 3 mai 1872, par le 7e conseil de guerre, à vingt ans de travaux forcés ; déporté, il disparut le 26 juin 1878, lors de l’insurrection canaque.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article61852, notice HOUET Victor, François, Pierre, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 16 septembre 2019.
Houet communard. Est-ce le même ?

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/762, BB 27 et H colonies 573. — Arch. PPo., listes d’amnistiés.

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