Né le 26 juin 1831 à Paris ; y demeurant, rue de Turenne ; graveur sur bijoux ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.
Marié, Henri Houzelot vivait séparé de sa femme. Garde national au 55e bataillon fédéré, nommé délégué de ce bataillon, puis de la Légion, il fut élu, le 21 avril 1871, membre du Comité central par 27 voix sur 30. Comme tel, il fut nommé par Cluseret président de la commission d’armement ; du 23 au 28 mai, il se serait caché. Il s’était réfugié chez son frère, dans l’Oise, lorsqu’il fut arrêté fin août.
Il affirmait n’avoir jamais subi de condamnations ; il avait une bonne conduite et était très bon ouvrier : il produisit plusieurs certificats favorables de ses anciens patrons. Le 5e conseil de guerre le condamna, le 3 novembre 1871, à la déportation dans une enceinte fortifiée ; le 25 mai 1872, sa peine fut commuée en déportation simple. Embarqué à bord du Calvados, il arriva à Nouméa le 28 septembre 1873, matricule de déportation 2415. Le 19 décembre 1876, la condamnation fut réduite à dix ans de détention. Houzelot fut détenu à Belle-Île à partir du 9 octobre 1877, et, selon le directeur — 12 octobre 1878 — il était « laborieux et soumis » ; le 12 décembre 1878, il obtint une remise de deux ans et, le 15 janvier 1879, il fut amnistié. Il était rentré en 1877 par le Tage. Après l’amnistie, il se retira à Ercuis (Oise).
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/745. — Arch. PPo., listes d’amnistiés. — Arch. Dép. Morbihan, M 827 (liasse H, dossier Belle-Île). — Enquête parlementaire, op. cit., p. 482. — J.O. Commune et Procès-Verbaux Commune, 19 mai 1871. — Note de Louis Bretonnière.