Né le 15 août 1829 à Arras (Pas-de-Calais) ; demeurant à Paris, 86, rue Baudricourt (XIIIe arr.) ; journalier ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.
Il était marié, père d’un enfant. Il avait été condamné, en 1852, par le conseil de guerre de Caen (Calvados), à un an de prison pour bris d’armes ; on ne produisit à son sujet aucun autre « renseignement défavorable », mais il s’enivrait.
Ancien militaire, il fut, pendant le 1er Siège, sous-lieutenant dans la 4e compagnie de marche du 120e bataillon de la Garde nationale et il continua son service sous la Commune de Paris. Il passa un jour à la porte Maillot puis alla à Corbeil. Fin avril 1871, il était au Moulin-Saquet, le 20 mai à Arcueil ; il occupa le couvent des Dominicains et, le 19, escorta les prêtres jusqu’au fort de Bicêtre. Il ne fut pour rien dans leur mort le 25. Ce jour-là, il fut arrêté sur la barricade du boulevard de la Gare, XIIIe arr.
Le 16e conseil de guerre le condamna, le 30 novembre 1871, à la déportation simple ; il arriva à Nouméa le 4 mai 1873. Le 15 janvier 1879, sa peine lui fut remise et il rentra par la Loire.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/761. — Arch. PP., listes d’amnistiés. — Note de Louis Bretonnière.