Né le 7 décembre 1842 à Paris-La Villette (XIXe arr.) ; y demeurant, rue de Meaux, (XIXe arr.) ; vidangeur ; communard.
Il était célibataire, frère d’Arthur et de Marcelin Huet. Sergent au 2e régiment de cuirassiers, libéré en 1867 avec un certificat de bonne conduite, il entra dans une compagnie de vidange. Il jouissait d’une bonne réputation ; on dit qu’il aidait sa mère, et le seul fait reconnu contre lui avant 1870 fut la correction publique infligée à une jeune fille (?) et qui lui valut 25 f d’amende.
Après le 18 mars 1871, il resta au 242e bataillon de la Garde nationale dont il dépendait sous le Siège et y devint lieutenant. Les 22 et 23 mai, il dirigea la construction de barricades et combattit à celle du Cadran-Bleu (?) ; le 25, il envahit les docks de la Villette et en chassa les gardiens ; le 26, il y apporta une pompe à pétrole. On l’accusa pour ce fait d’avoir participé à l’incendie, bien qu’il affirmât être resté chez lui les 27 et 28 mai.
Arrêté, condamné à cinq ans de détention seulement faute de preuves à propos de l’incendie d’une maison, quai de la Foire (6e conseil de guerre, 26 décembre 1871), il vit le jugement révisé par le 4e conseil de guerre et la sentence considérablement aggravée le 30 octobre 1872 : travaux forcés à perpétuité. Le 20 mai 1879, il était encore gratifié de cinq ans de prison pour « outrages par parole à un surveillant ».
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/786 et H colonies 175. — Arch. PPo., listes d’amnistiés. — Gazette des Tribunaux, 30 et 31 octobre 1872.