HUET-JOURNEAU Alfred [HUET Alfred]

Alfred Huet et Alfred Huet-Journeau sont la même personne, Journeau étant le nom de jeune fille de son épouse Marie.
Il était marié, père de deux enfants. Étant au service, il fut condamné à 24 heures de prison pour insoumission. Ancien militaire, il avait servi dans l’artillerie jusqu’en 1864 ; libéré, il vint s’établir à Mézières-en-Brenne et, pendant la guerre, fut nommé lieutenant-instructeur d’artillerie à Clermont-Ferrand.
Licencié le 16 mars 1871, il revint à Mézières au début d’avril, puis vint à Paris pour se faire nommer maître cordonnier dans un régiment, en réalité pour se mettre au service de la Commune. Nommé capitaine d’artillerie, chargé d’une batterie dans le IIe arrondissement, batterie qu’il organisa, il y resta jusqu’au 28 avril et passa alors à l’état-major du général Dombrowski ; le 4 mai, il commandait l’artillerie de Neuilly et il entra ensuite à l’état-major du colonel Guyet. Le 12 mai, il fut nommé commandant depuis le bastion 62 à la porte d’Auteuil jusqu’au bastion 67 au Point-du-Jour. Après avoir quitté le colonel Guyet, Huet-Journeau entra à l’état-major du colonel Stawinski (et non Stavinski). Il se serait caché à partir du 21 mai, puis il se rendit à Mézières où il fut arrêté.
Le 5e conseil de guerre le condamna, le 31 janvier 1872, à la déportation dans une enceinte fortifiée. Il arriva à Nouméa le 2 novembre 1872. Sa peine fut commuée, le 29 janvier 1874, en déportation simple puis transformée en en résidence obligatoire en 1878. Il vivait en Nouvelle-Calédonie avec sa femme et ses deux enfants ; il avait une conduite et une moralité passables ; amnistié le 4 mars 1878, et l’obligation de résidence ayant été levée le 15 janvier 1879, il rentra par le Tage.