HUGONNET Léon [HUGONNET Julien, Léon]

Né le 1er décembre 1840 à Paris ; « se disant homme de lettres » ; communard.

C’était un jeune homme intelligent, instruit, qui envoyait des informations à divers journaux. Il avait été élève au Prytanée de La Flèche (Sarthe) de 1853 à 1859 ; il avait « dédaigné les concours, parce que le caractère clérical et monarchique de l’enseignement officiel le révoltait ». Incorporé au 2e Régiment de chasseurs d’Afrique le 30 octobre 1863, il fut réformé pour myopie en 1864.

Léon Hugonnet fut, sous la Commune de Paris, capitaine-adjudant-major au 228e bataillon de la Garde nationale ; il était le 18 mars 1871 à Montmartre, plus tard à Asnières et Neuilly, puis à la caserne de la Pépinière et au Champ-de-Mars ; le 20 mai, il était à Passy. Il collabora à L’Estafette (23 avril-23 mai 1871) qui faisait suite au Bonnet rouge (rédacteur en chef : Secondigné).
Il fut condamné par contumace, le 17 décembre 1872, par le 10e conseil de guerre, à la déportation dans une enceinte fortifiée.

Parti en Belgique, en Roumanie, puis en Suisse, Hugonnet voyagea ensuite en Égypte.
Il collabora au Travailleur, revue socialiste révolutionnaire publiée à Genève du 20 mai 1877 à mai 1878, organe anarchiste (cf. Répertoire..., vol. I, op. cit.).

Curieusement, il y a manifestement identité entre ce Léon, Julien Hugonnet et Léon, Vincent, Auguste Hugonnet, né le 17 mai 1842 à Dole (Jura), mort le 23 février 1910 à Paris (on ignore les raisons des variantes concernant les prénoms ainsi que la date et le lieu de naissance). Dans son dossier pour obtenir la légion d’honneur, il indiquait avoir été élu en septembre 1870 lieutenant de la 1re compagnie du 228e bataillon de la Garde nationale. Il est l’auteur d’une dizaine d’ouvrages (Voir Bibl. Nat.) sur la Grèce, la Roumanie, la Turquie, etc. Il fut correspondant de guerre, notamment en Turquie et en Albanie. L. Hugonnet fut par la suite consul.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article61950, notice HUGONNET Léon [HUGONNET Julien, Léon], version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 30 septembre 2022.

SOURCES : Arch. PPo., E 103. — Fontoulieu, Les Églises de Paris sous la Commune, op. cit., p. 55. — Laurent Waquet, « Sous le drapeau rouge ! Parcours d’anciens élèves du Prytanée militaire devenus révolutionnaires, communards ou anarchistes au XIXe siècle », Cahier Fléchois n° 36, 2015. — Federico Ferretti et Philippe Pelletier, « Jules Vallès et Élisée Reclus, communalisme et anarchisme dans la révolution sociale », Autour de Vallès, revue de lectures et d’études vallésiennes, 2016, p. 67-96. — Dossier de carrière consulaire de Léon Hugonnet, 394QO/789, Centre des archives diplomatiques, La Courneuve. — Jean-Claude Farcy, La répression judiciaire de la Commune de Paris : des pontons à l’amnistie (1871-1880) (il apparaît comme « capitaine d’état major à la 9e légion »). — Notice de la BNF. — Base Léonore. — Notes de Pierre Michelon.

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