Né à Abreschviller (Meurthe) le 29 avril 1832 ; tailleur de cristaux ; membre de l’Internationale.
Après la démission, le 19 février 1868, en raison des poursuites dont ils étaient l’objet, de quinze membres qui composaient la commission dirigeant le bureau de Paris de l’Internationale, une nouvelle commission fut élue le 8 mars qui comprenait Bourdon, Charbonneau, Combault, Granjon, Jean-Baptiste Humbert, Mollin, et trois secrétaires-correspondants : E. Landrin, Malon et Eugène Varlin.
Pour appartenance à l’Internationale, société non autorisée groupant plus de vingt personnes, tous les neuf furent condamnés le 22 mai suivant à trois mois de prison et 100 f d’amende, la durée de la contrainte par corps étant fixée à trente jours. Cette condamnation fut confirmée en appel le 24 juin.
Détenu à Sainte-Pélagie, Humbert signa, le 17 septembre 1868, la déclaration que ses codétenus et lui-même, auxquels s’était joint Cluseret, avaient élaborée, déclaration protestant contre la résolution adoptée par le 3e congrès de l’Internationale (Bruxelles, 6-13 septembre 1868) affirmant que la Ligue de la paix et de la liberté n’avait pas de raison d’être. Les détenus estimaient que « le droit de se croire la seule expression des aspirations d’une époque ne peut appartenir à aucune association isolée » (Bourdon et Charbonneau ne signèrent pas pour des raisons que nous ignorons).
SOURCES : Arch. PPo., B a/441. — Procès de l’Association Internationale des Travailleurs, 1re et 2e commissions du Bureau de Paris. — J. Guillaume, L’Internationale..., op. cit., t. I, pp. 64-67-68.