HUSSON Eugène, Onésime

Né le 16 septembre 1845 à Saint-Joire (Meuse) ; demeurant à Paris, 60, rue du Couëdic [?] (XIVe arr.) ; journalier ; communard.

Il était célibataire. Il avait subi deux condamnations : le 4 juillet 1862, à Toulon, trois mois de prison pour vol, et le 17 octobre 1868, à Paris, un mois de prison pour port illégal de décoration. Il avait servi dans la marine de l’État comme mousse, novice et matelot pendant quatre ans et demi, et avait été réformé en juillet 1865 pour faiblesse de constitution.
Pendant le 1er Siège, il s’enrôla dans une compagnie de francs-tireurs qui devint ensuite une compagnie de marche du 61e bataillon de la Garde nationale. Nommé sergent le 20 novembre 1870, il entra dans une compagnie de francs-tireurs, celle des Ternes, et fut licencié en mars 1871. Jusqu’au 3 mai, il prétendit s’être soustrait au service de la Commune ; il aurait été contraint alors d’entrer dans le 275e bataillon fédéré qui était en formation, bataillon des Enfants de Paris, appelé aussi Enfants du Père-Duchêne. Il fut élu sous-lieutenant, puis lieutenant le 18 mai. Husson se serait caché à partir du 21 mai. Il fut fait prisonnier le 31 juin [sic, s’agit-il en réalité du 30 juin ou du 31 juillet ?].
Le 11e conseil de guerre le condamna, le 18 octobre suivant, à la déportation simple ; le 18 mai 1872, sa peine fut commuée en cinq ans de détention ; d’après un rapport du directeur de Thouars (Deux-Sèvres) en date du 7 septembre 1876, Husson était « un bon sujet ».

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article62038, notice HUSSON Eugène, Onésime, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 22 septembre 2019.

SOURCE : Arch. Nat., BB 24/740.

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