Né le 19 octobre 1826 à Loison (Meuse) ; demeurant à Paris, sentier des Berges (XIIIe arr.) ; ajusteur sur métaux ; communard.
Il était marié, père de deux enfants. Ancien sous-officier de l’armée, il devint sous-lieutenant au 133e bataillon de la Garde nationale pendant le 1er Siège et conserva son grade jusqu’au 12 mai 1871, date de son élection comme capitaine ; il faisait partie d’une compagnie sédentaire ; il alla cependant à Châtillon le 3 avril ; fin avril, il passa 24 heures à Gentilly. Il rentra chez lui le 25 mai et cessa tout service. Il avait aidé son patron le 18 mars à enfouir des caisses de cartouches dont il n’avait jamais indiqué l’existence à la Commune.
Il avait été libéré du service militaire avec un certificat de bonne conduite et les renseignements fournis par le représentant de son patron étaient très favorables. Le 15e conseil de guerre le condamna, le 5 décembre 1871, à cinq ans de détention et à la surveillance à vie ; le 18 juillet 1872, Istasse obtint la remise de sa peine, mais la privation de ses droits civiques fut maintenue.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/744.