JAMMET Raymond

Il était marié, père de trois enfants. Ancien militaire, il avait été libéré avec un certificat de bonne conduite.
Pendant le 1er Siège, il était lieutenant à la 5e compagnie du 131e bataillon de la Garde nationale. Il démissionna vers le 25 mars 1871, dit-il, et fut nommé inspecteur des garnis, emploi de la préfecture de police, qu’il aurait accepté pour subvenir aux besoins de sa famille. Il devait toucher 150 F par mois, mais n’avait rien reçu. Le 21 mai, il rentra chez lui où il fut arrêté le 29. Il fut incarcéré à Rochefort.
Il aurait été autrefois agent de police et révoqué pour ivresse ; d’après des témoins, c’était un « bon père de famille, ouvrier honnête et laborieux ». Il fut condamné, le 20 mai 1872, par le 22e conseil de guerre, à vingt ans de détention, commués le 20 novembre 1872, en quatre ans de prison avec privation des droits civiques ; peine réduite à trois ans, le 16 janvier 1875, la privation des droits civiques étant maintenue.